Dans un réceptif hôtelier de la place, le projet FHI 360 en collaboration avec USAID, a procédé le lundi 29 mai 2018, au lancement du projet Forum National sur la Participation Citoyenne à la Gouvernance du Secteur de la Santé en Guinée.
A l’entame de son discours, la directrice du projet, Laurence Uwera a déclaré que le programme de participation des citoyens dans la gouvernance de la santé (CIHG), financé par l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID) vise à améliorer la compréhension et la participation des citoyens aux réformes du système de santé en Guinée. « Pour soutenir la mise en œuvre du projet, une étude de base à l’échelle nationale a permis de recueillir des données qualitatives et quantitatives sur la gouvernance de la santé ».
Et d’ajouter : « Nous avons mené un sondage national auprès des ménages de 1750 personnes, 25 discussions de groupes et 40 entretiens avec plus de 250 personnes : citoyens en général, dirigeants de la société civile, journalistes, professionnels de la santé et un grand nombre de représentants nationaux et locaux du gouvernement. Les principales conclusions sont ci-dessous ».
A la fin du projet, rassure la dame, les Guinéens comprendront mieux le processus de réforme de la santé. « Au niveau national et au delà de la capitale, le dialogue de la société civile et du gouvernement se sera développé et enrichi. Les intervenants gouvernementaux seront mieux placés pour défendre la reforme de la santé. Les medias partenaires et les organisations civiques seront renforcés en termes de compétences techniques et de capacités de gestion de base. En travaillant ensemble, tous ces acteurs collaboreront plus efficacement pour faire avancer la réforme de la santé, renforçant ainsi la confiance pour faire face à d’autres défis ».
A en croire Laurence Uwera, pour atteindre ces résultats, FHI 360, Search for Common Grounds et Social Impact se sont associés pour mettre en valeur leurs capacités uniques. FHI 360 coordonne la mise en œuvre globale et mène les activités liées au plaidoyer, recevabilité sociale, renforcement de la société civile et formation des fonctionnaires gouvernementaux. Search for common Ground contribue au renforcement des medias, accroissement de l’accès à une information de qualité sur les reformes de la santé et soutient l’engagement et au dialogue citoyen. Social Impact assure la supervision de suivi-évaluation et leçons tirées.
Prenant la parole, l’ambassadeur des États-Unis en Guinée, Dennis Hankins a mis en exergue les résultats attendus du projet dans l’appui aux efforts du Gouvernement dans le renforcement des capacités du système de santé en vue de meilleures prestations de service au bénéfice des populations.
Quant au ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation le Général Bouréma Condé, réaffirmant l’engagement de son département à accompagner le projet tout au long de son exécution, a montré le lien intrinsèque qui existe entre la santé et le développement et a salué l’initiative d’une implication plus importante des élus locaux, notamment des 40 communes de convergence dans le projet.
Notons qu’en prélude au lancement, une analyse situationnelle de base a été réalisée pour déterminer le niveau de la gouvernance et l’engagement des citoyens dans le secteur de la santé incluant leurs perceptions et leurs attitudes quant à la qualité et la performance des services de santé de base.
Rappelons que l’objectif du projet est d’améliorer la compréhension par les citoyens, des réformes initiées dans le domaine de la santé ainsi qu’à dynamiser leur participation dans l’opérationnalisation des dites réformes.
Pour atteindre un tel objectif, le projet met un accent essentiel sur les synergies d’actions entre la société civile, les medias, le gouvernement central ainsi que les autorités locales pour maximiser les impacts recherchés à travers les réformes entreprises dans un secteur aussi vital que celui de la santé.
Daouda Yansané