Le bâtonnier de l’ordre des Avocats de Guinée, à l’image de beaucoup de ses compatriotes, s’inquiète du glissement du calendrier électoral. La Guinée risque, si rien n’est fait, de se retrouver dans la situation de la République Démocratique du Congo, avec un Président en prolongation, indique sur sa page Facebook, le bâtonnier de l’ordre national des avocats de Guinée.
« Les Guinéens s’acheminent inévitablement vers un glissement du calendrier électoral. Cela devient d’autant plus possible que les questions à régler avant les prochaines élections sont nombreuses. Il s’agit du contentieux issu des dernières élections communales, de l’audit du fichier électoral, de la réforme de la CENI et du réexamen éventuel de certaines dispositions du Code électoral », indique-t-il.
A en croire le Bâtonnier, « il est quasiment impossible de résoudre toutes ces questions avant la fin de l’année, compte tenu de la crise de confiance, des problèmes d’ego et surtout des petits calculs et des jeux d’intérêts au sein de notre classe politique ».
D’ailleurs, en cas de report des élections législatives par exemple, quel est le député qui ne serait pas content, s’interroge l’avocat. S’il n’y a pas d’accord sur le statut de la Ceni, cela ne déplairait à aucun membre de cette institution. La non-installation des nouveaux élus locaux fait l’affaire de ceux qui gèrent actuellement les communes, souligne le bâtonnier en passant.
À qui profite donc cette situation de blocage, se demande l’avocat quoique convaincu que « nous autres pauvres citoyens, n’avons apparemment que nos yeux pour pleurer ».
La Rédaction