Fodé Oussou Fofana

L’augmentation du prix du carburant par les autorités guinéennes a provoqué le dimanche, 1er juillet 2018 des séries de manifestations dans certains quartiers de Conakry notamment à Pétit-Simbaya,Koloma, Wanindara, sonfonia et cimenterie. 

Alors que l’inter-centrale syndicale CNTG-USTG qualifie la hausse du prix des produits pétroliers de décision unilatérale du gouvernement doit tenir ce lundi une réunion d’urgence, les risques de tensions sont encore patents.

Si certains acteurs de la société civile restent encore muets sur la question, l’opposition elle montre son indignation.

Dr Fodé Oussou Fofana, l’un des vice-présidents de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG),  demande aux citoyens de protester contre la hausse du prix du carburant à 10.000 GNF le litre.

« Le prix du carburant  à 10.000 n’est pas juste, il doit être maintenu à 8000 GNF. Je suis convaincu que les gens n’accepteront pas ça. Parce que c’est inadmissible (….) J’ai l’impression que ce gouvernement veut de la provocation, mais je pense que le peuple va réagir parce que Karl Max a dit que quand la conscience pénètre la masse, elle devient une force matérielle ; quand les gens en auront marre, évidemment ils seront obligés de s’exprimer.  La société civile, les syndicats, les partis politiques, tout le monde doit se lever pour dire que cette augmentation est inacceptable », a déclaré Dr Fodé Oussou Fofana.

Le président du groupe parlementaire des libéraux démocrates propose en guise de revendication « que chacun accepte d’être dans la rue, descendre de son véhicule et l’y abandonner. Que tous les véhicules restent dans la rue pour protester face à cette mesure et que chacun refuse d’aller à la station acheter le carburant à 10.000 francs ».

« Lors qu’on aura plus de 2000 véhicules dans la rue, le gouvernement comprendra », martèle-t-il. Si les gens acceptent cette hausse, c’est que le guinéen va tout accepter dans ce pays, a-t-il insinué ensuite.

L’opposant a déploré tout de même le manque de concertation avec les structures syndicales avant toute fixation du prix des produits pétroliers : « Il fallait rencontrer le syndicat des transporteurs, discuter avec le syndicat pour que celui-ci puisse en parler avec la base avant de fixer le prix du carburant. Il faut que ce gouvernement ait quand même du respect pour le peuple de Guinée, il faut qu’on ait du respect pour les citoyens, on ne peut pas traiter les Guinéens comme des gens qui ne représentent rien. Dans les autres pays, le prix du carburant varie selon le cours du baril sur le plan international, quand ça augmente on augmente, quand ça diminue on diminue, on n’a même pas besoin de discuter là-dessus ».

Thierno Amadou Oury BALDE