Une fois n’est pas coutume.
C’est la deuxième fois que les autorités déconcentrés de Kankan n’ont pas répondu par une comparution alors que leur procès devrait s’ouvrir le lundi, 02 juillet 2018 .
Cette absence des prévenus que sont le gouverneur de Kankan, le général Mohamed Gharé, le préfet, Aziz Diop, et le sous-préfet de Batè Nafadji, a toute fois contraint le tribunal de première instance de Kankan de reporter une nouvelle fois, l’audience à une date ultérieure de deux semaines à la demande du ministère public.
« Je ne suis pas une extrémiste, c’est la première évocation, si le ministère public requiert un renvoi à quinzaine pour les faire venir lui-même en tant que ministère public, je pense que ce n’est pas exagéré », a réagi Maître Ténèké, avocate de la partie civile dans cette affaire.
L’avocate des plaignants à toutefois souhaité que ce renvoi jusqu’au 16 juillet prochain soit le dernier : « La loi le prévoit quand même, si vous savez qu’il y a des griefs contre vous à la justice, vous devez vous présenter, et si vous ne vous présentez pas il y a des conséquences ».
« Si la justice n’applique pas les dispositions relatives en cette matière, donc le peuple saura clairement si la justice fait son travail ou pas », a-t-elle laissé entendre au micro d’un correspondant régional de guineematin.com.
A signaler que le gouverneur et le préfet de Kankan ainsi que le sous-préfet de Batè Nafadji sont poursuivis par deux citoyens pour « inaction » lors du dernier conflit domanial qui a opposé des citoyens des districts de Salimoussaya et de Madina, le 20 mai dernier.
Thierno Amadou Oury BALDE