« Soutenir la participation des victimes au procès du 28 septembre en Guinée ».
Ceci représente le nouveau projet de la délégation de l’Union Européenne en Guinée lancé à son siège en faveur des victimes du massacre du 28 septembre le lundi, 2 juillet 2018. Un projet financé à hauteur de 550.000 (Cinq cent cinquante mille) Euros par l’Instrument Contribuant à la Stabilité et à la Paix (ICSP).
Ce projet vise selon Gerardus Gielen, ambassadeur, chef de la délégation de l’UE en Guinée, « à assurer la participation des victimes au procès du 28 septembre, leur doit à la réparation, leur sécurité, la tenue d’un procès équitable et la sensibilisation de l’opinion publique nationale et internationale ». « L’instrument qui finance ce projet est l’IsCP (l’Instrument Contribuant à la Stabilité et à la Paix), géré par notre ami Sébastien Cocard depuis le bureau régional de l’UE à Dakar. L’Union européenne avec ses Etats membres et ses partenaires, est donc prête à contribuer au mieux au bon déroulement du procès », a rassuré le chef de le diplomate européen dans son discours.
Dans ce projet, il est prévu de soutenir l’action de la société civile en faveur des victimes, notamment l’accompagnement judiciaire des parties civiles. Avec un budget de 550 mille Euros (soit 5 milliards 76 millions de francs guinéens) pour une durée de 18 mois, le projet est mis en œuvre par la FIDH en partenariat avec l’OGDH et l’AVIPA d’après nos informations.
Après avoir accéléré la procédure jusqu’à obtenir la création d’un comité de pilotage du procès, l’Etat ne devra plus attendre pour que les victimes obtiennent enfin justice. C’est pourquoi dira le chef de la délégation de l’Union Européenne : « je réitère au gouvernement guinéen mon plein engagement dans ce long processus au niveau tant politique, que financier que logistique, et ceci, à travers nos partenaires de la société civile… »
A l’image des représentants de la FIDH (Fédération International e des Droits de l’Homme) et de l’OGDH (Organisation Guinéenne pour la Défense des Droits de l’Homme), la présidente de l’Association des Victimes et Parents et Amis du 28 septembre s’est montrée satisfaite de cet appui des partenaires. Asmaou Diallo se dit également optimiste quant à la tenue rapide du procès.
Pour rappel, le massacre 28 septembre 2009 au stade du même nom à Conakry, a coûté la vie à plus de 150 personnes, sans oublier de nombreuses victimes de disparations, de viols et de blessures.
Thierno Amadou Oury BALDE