Réunis au Quartier Général de l’UFDG le vendredi 13 févier 2018, les leaders de l’opposition républicaine ont dévoilé le calendrier des manifestations de rues qu’ils entendent organiser pour exiger du gouvernement le respect de l’accord politique du 12 octobre 2016 et la publication des vrais résultats du scrutin local dernier.
Par la voix de son chef de fil, l’opposition guinéenne s’est montrée plus que déterminer à user de tous les moyens légaux pour contraindre les autorités à respecter l’entièreté des dispositions contenues dans le compromis politique. Mais avant de recourir à la rue, les opposants au régime condé ont demandé au gouvernement de trouver une solution rapide et urgente au contentieux électoral et d’autres griefs.
Lorsqu’on a fait le bilan explique Cellou Dalein Diallo, « on a noté avec satisfaction que la loi sur la CENI a été adoptée, l’audit du fichier par trois partenaires techniques qu’on avait identifié dans le cadre d’une concertation avec la CENI, c’est-à-dire l’Union européenne, les Nations Unies et l’OIF » « Quant au contentieux électoral, nous avons noté qu’il n’y a pas eu encore de progrès », a déploré le chef de fil de l’opposition.
Selon le président de l’UFDG, l’opposition a également évoqué le harcèlement judiciaire et l’emprisonnement arbitraire de ses de militants.
« Jusqu’à présent les gens sont en prison, on a une vingtaine de prisonniers, des militants de Conakry et de Dubréka, de Kalinko et de Maréla », a dénoncé l’opposant.
Face à cette situation de crise politique, Elhadj Mamadou Cellou Dalein Diallo a prevenu une nouvelle fois le gouvernement : «Nous souhaitons vivement qu’au cours de la semaine qui commence lundi prochain, que le gouvernement trouve des solutions aux autres problèmes. Faute de quoi, nous allons reprendre nos manifestations pacifiques sur l’ensemble du territoire à partir du jeudi, 19 juillet 2018, jusqu’à la satisfaction intégrale de nos revendications. Donc, il y’a une marche pacifique qui est prévue le jeudi si d’ici là aucun progrès n’est enregistré dans la résolution des problèmes qui font l’objet de nos revendications. Et cette fois-ci, l’itinéraire sera de la Tannerie à l’aéroport, à Kenien, Belle vue, puis stade du 28 septembre ».
Concernant la grève de l’inter-centrale syndicale CNTG-USTG et les actions de la société civile contre la hausse du prix du carburant, le numéro un de l’opposition guinéenne trouve légitime les manifestations des citoyens.
« Il ya eu la maladresse du gouvernement dans cette augmentation puisque le gouvernement avait contractualisé la flexibilité des prix avec les forces vives et il n’a pas cru devoir les informer et identifier ensemble éventuellement les mesures d’accompagnement pour atténuer l’impact de cette hausse du prix à la pompe sur les conditions de vie des citoyens. Donc, c’est tout à fait légitime pour les citoyens de manifester pour exiger que cette décision soit revue », a affirmé l’opposant.
Thierno Amadou Oury BALDE