Depuis le déclenchement de la grève de l’inter-centrale syndicale et lancement des démarches de protestation de la société civile contre la hausse du prix des produits pétroliers à la pompe, la ville de Conakry et celles de l’intérieur du pays enregistrent des remous sociaux.
Pour faire valoir l’autorité de l’Etat, l’Administration guinéenne prend le devant de la scène pour interdire les marches des Forces Sociales dans certaines communes du pays. Il s’agit par exemple des collectivités locales de Labé, Mamou et Télimélé où les délégations spéciales sont conduites par le principal parti de l’opposition.
Alors que de rumeurs font état de l’implication de l’UFDG dans la prise de cette décision dont l’illégalité est manifeste selon de nombreux juristes et observateurs de la scene politique observateurs, le président du groupe parlementaire des libéraux démocrates ne va pas par quatre chemins : « l’UFDG n’est associé ni de près, ni de loin à cette interdiction de manifester dans les différentes communes».
Tirant à boulet rouge sur le régime condé, Dr Fodé Oussou Fofana rappelle que : « depuis la tenue des élections communales, les seules personnes habilitées à signer les documents dans les différentes communes, sont les secrétaires généraux ».
« Ce sont des fonctionnaires de l’Etat notamment du ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation. Ils obéissent à M. Boureima Condé », a déploré le vice président de l’UFDG.
Comme prévu dans l’accord politique inter guinéen relatif à la recomposition spéciale de la proportionnelle à la proportionnelle et dans le code des collectivités locales, la durée de vie des Les délégations spéciales ne doit pas excéder plus de six (6) mois. Mais avec le contentieux né des dernières élections locales du 4 février dernier, une autre situation de fait son entrée dans la balance.
En brandissant quelques arguments juridiques, l’opposant s’insurge contre la décision des autorités : «Les délégations spéciales ne peuvent en aucun cas en ce moment précis autoriser ou interdire une manifestation. C’est la raison d’ailleurs pour laquelle nous nous battons pour l’installation des maires élus».
Selon lui, la marche pacifique est un droit constitutionnel dont sa formation veut à tout prix observer: « nous ne pouvons au sein de l’UFDG accompagner des gens qui violent la loi. Nous condamnons plutôt ces agissements des autorités qui violent la constitution ».
Dès lors, il dénonce la campagne de dénigrement de son parti : « cette interdiction de marcher dans les communes où siègent les délégations spéciales de l’UFDG est fait dans le seul but de donner l’impression aux citoyens comme quoi que c’est l’UFDG qui est derrière ces interdictions ».
«Le pouvoir de M. Alpha Condé veut restreindre les libertés et nous ne pouvons pas nous associer à son régime. Parce que nous ne sommes ni un parti partenaire encore moins un allié. Donc, nous ne sommes pas concernés. Nous apportons plutôt un soutien à la lutte des forces sociales. Car, nous considérons que c’est légitime et elles ont le droit de manifester», a renchéri dans la presse guinéenne le vice-président de l’UFDG.
Thierno Amadou Oury BALDE