L’ONG Balai Citoyen a porté plainte le vendredi 03 Août dernier contre Dr Ousmane Kaba, président du parti PADES et député à l’Assemblée Nationale devant le procureur général et le procureur de la république près le tribunal de première instance de Dixinn pour des propos ethnocentriques.

Selon Sékou Koundouno, président  de la cellule Balai Citoyen, Dr Ousmane Kaba a tenu le 31 juillet 2018, lors d’une tournée en haute Guinée des propos qui font la promotion de la propagande et  l’ethnocentrisme.

 

Devant la presse pour justifier le bien fondé de la plainte de Balai Citoyen, l’avocat Salifou Beavogui a dit  que la Cellule Balai Citoyen a constaté qu’un leader politique, de surcroit député étant à l’intérieur du pays précisément en haute Guinée s’exprimant dans la radio Milo Fm a tenu des propos ethnocentriques.

«Et même le Général Sékouba Konaté doit être associé puisqu’il a été celui qui a donné le pouvoir  au manding, car les autres voulaient eux aussi le pouvoir …(…)», aurait dit entre autres, dans sa communication, l’honorable le député.

En faisant lecture de ces propos, selon l’avocat, aucun guinéen digne de ce nom ne peut rester tranquille. « C’est une déclaration profonde qui est mise à l’analyse de tous les guinéens. Ici en Guinée, le pouvoir est donné par le peuple et de façon démocratique dans les urnes, à travers un scrutin organisé conformément au code électoral qui donne le pouvoir. Ce n’est pas un homme qui donne le pouvoir. Donc, affirmer que le Général Sékouba Konaté doit être associé puisqu’il a été celui qui a donné le pouvoir au manding, car les autres voulaient eux aussi le pouvoir. La cellule balai citoyen a décidé de saisir le procureur général et le procureur de la république près le tribunal de première instance de Dixinn. C’est une saisine simultanée à la suite desquelles j’ai été constitué par cette ONG pour assurer leur défense. J’attends assumé cette défense conformément à la loi », a fait savoir l’avocat.

A en croire l’avocat, sur le fondement de l’article 4 de la constitution guinéenne  qui dispose que quiconque par acte de discrimination raciale, ethnique, religieuse ou par un acte de propagande régionaliste ou par tout autre acte qui porte à l’unité nationale, la sécurité de l’Etat, à l’intégrité du territoire de la république ou au fonctionnement démocratique des institutions, est puni par cet article.

D’après lui, l’article 4 de la constitution renvoi  aux articles 313, 314 et 533 du code pénal sur la discrimination, les propos régionalistes, ethnocentriques sont regroupés dans les dispositions que je viens d’énoncer et qui permette une poursuite sereine, équitable contre l’auteur de ces propos.

Daouda Yansané