«J’ai été alerté par une source qui aurait été saisie d’une information provenant du haut lieu, relative à la planification de mon assassinat. La source m’a dit que des instructions ont été données pour m’assassiner et que toutes les réunions qui se tiennent sont de nature à aller dans ce sens».
Ces propos sont ceux d’Aboubacar Soumah, secrétaire général du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée.
Selon le syndicaliste à l’origine de la grève des enseignants qui avait paralysé le système éducatif guinéen pendant plusieurs mois, cette menace ne peut lui faire rétracter dans la lutte qu’il mène avec ses collègues : «Aucune menace ne peut me faire reculer de l’objectif que je me suis déjà tracé avec les enseignants. Et quoi qu’il en soit, moi je m’en remets à Dieu mais que l’opinion nationale et internationale soient informées des machinations qui se trament contre moi de la part du haut lieu ».
Dès lors, Aboubacar Soumah ne va pas par quatre chemins. Il pointe un doigt accusateur sur le gouvernement d’être derrière cette manœuvre : « Il est vrai que je ne peux pas nommer les gens, mais c’est le gouvernement ! Voilà ! Nous avons été informés par un de mes camarades, membre du bureau exécutif. Il a été informé par un haut responsable des services de sécurité ».
Mais quelque soit ce qui va arriver indique-t-il dans la presse, « ma tête est tranquille. Mon combat, je le mènerai dans la lucidité qu’il faut. Nous les enseignants, les objectifs que nous nous sommes assignés, nous les atteindrons coûte que coûte ».
Thierno Amadou Oury BALDE