Devant la presse ce jeudi 16 août 2018 à Conakry, le Collectif des journalistes licenciés de la radio Bonheur FM a annoncé que le dossier se trouve sur le bureau du tribunal du travail ; son ouverture est fixée à la fin des vacances judiciaires.

Selon Mamadou Samba Sow, porte-parole du collectif, ils étaient 13 travailleurs à être mis à la porte pour avoir réclamé entre autres des contrats et des augmentations de salaire mais cinq ont été réintégrés après avoir renoncé à la lutte.

Ces journalistes qui réclament quatre mois d’arriéré de salaire parce que licenciés en avril dernier, accusent le Directeur Général de Bonheur FM, Hafiziou Sow d’avoir non seulement du  mépris pour eux mais pour l’inspection générale du travail.

Malgré l’implication de la HAC, de l’URTELGUI et des sages et les multiples offres de solutions à cette crise, selon les  journalistes, Hafiziou Sow  reste campé sur sa position. Il aurait profité de l’occasion pour recruter d’autres personnes.

Suite à sa fermeture, la radio a bénéficié des soutiens  qui ont demandé aux grévistes de renoncer à l’augmentation de salaire. Ce qu’ils ont fait. En dépit de cela, Hafiziou Sow refuse de les réintégrer. D’où leur détermination à aller au bout.

Pour Mamadou Samba Sow, c’est évident. Leur licenciement n’est que le reflet de l’injustice qui sévit dans cette maison de radio. Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas d’argent, mais parce que certains veulent gagner plus que les autres.

Sidi Diallo, Secrétaire général du S.P.P.G (syndicat de la presse privée de Guinée) se dit outré par le comportement du premier responsable de la radio Bonheur FM qui se fait appeler Oustaz pendant qu’il n’a pas de respect pour son prochain, pour l’autorité, donc pour l’islam.

Comme les membres du collectif, Sidi Diallo souhaite que le traitement de ce dossier serve de leçon à tous les promoteurs de radio qui ont mis en place un système les permettant de traiter les journalistes comme des animaux.

HC