Après l’UFDG dirigée par le chef de fil de l’opposition guinéenne Elhadj Mamadou Cellou Dalein Diallo, c’est l’UFR de sidiya Touré qui a exprimé son avis sur le nouveau bras de fer entre le gouvernement et le syndicat.
L’UFR (Union des Forces Républicaines) a demandé à l’exécutif de mettre l’accord de concession du Port autonome de Conakry sur le bureau de l’Assemblée Nationale.
« Je vais demander au Groupe Parlementaire des Républicains d’interpeller le Ministre des Transports sur cette question », a annoncé Sidiya Touré, haut représentant du chef de l’Etat Alpha Condé.
Comme s’il s’agissait d’une réponse rapide prématurée, le ministre des transports et porte-parole du gouvernement avait déjà au cours d’une sortie médiatique le jeudi 16 Août dernier, expliqué le contenu de la convention de concession du port de Conakry à la société turque Albayrak Turizm Seyahat Insaat Ticaret SA .
« Je ne sortirai jamais défendre en public un dossier qui n’est pas à l’avantage du pays. Je ne vois pas dans cette concession une seule disposition défavorable à la Guinée. Jamais une convention en Guinée n’a attiré autant d’attentions, n’a reçu autant d’accompagnements à l’international, avec l’appui des grands cabinets conseil pour enfin obtenir ce document de 178 pages », a expliqué déclaré Aboubacar Sylla qui s’est défendu devant les médias.
A entendre cet ancien porte-parole de l’opposition républicaine, le contrat passé avec la société turque est loin d’être désavantageux pour la Guinée. « C’est un dossier qui sauvegarde l’intérêt de la nation qui mérite donc d’être défendu. Les 95% des travailleurs seront guinéens », a déclaré le président de l’UFC, Union des Forces du Changement.
Selon lui, « C’est honteux malgré qu’on soit l’un des plus grands pays producteurs de bauxite et que le port de Conakry soit l’un des moins performants de la sous-section avec une capacité de 8 millions de tonnes de marchandises par an. Il fallait aller à ce partenariat public-privé pour qu’on soit au niveau des plus performants ».
A ceux qui font des allégations sur la vente du patrimoine national, l’ancien allié de l’UFDG précise que « le port autonome reste dans l’escarcelle de l’autorité concédante, qui a pour rôle le contrôle et la régulation de l’application de la convention ».
De même, la résiliation du contrat est possible dit-il, puisqu’il n’est pas éternel.
Devant produire des effets pendant une période de 25 ans avec un investissement de 500 millions de dollars, le contrat de concession n’est pas superflu aux dires du ministre Aboubacar Sylla : « Pour les deux premières années de l’exécution du contrat, 200 millions de dollars seront investis dans les équipements par la société ».
« Cette situation va augmenter le volume des activités, et favoriser la création de nombreux emplois », a –t-il ajouté.
Nulle part dans la convention n’a indiqué Aboubacar Sylla, il n’a été question de réduction de l’effectif des travailleurs.
Thierno Amadou Oury BALDE