Conakry, le 28 août 2018 – Face aux acteurs du secteur de l’élevage en République de Guinée, le Ministre Roger Patrick Millimono a procédé ce mardi au lancement officiel des travaux de l’atelier national de validation de la stratégie nationale de contrôle et d’éradication de la peste des petits ruminants à Conakry. Cette rencontre va non seulement permettre de trouver une stratégie de contrôle pour réduire la pauvreté et les effets de la crise alimentaire, mais aussi améliorer la santé du bétail dans les communautés rurales les plus vulnérables.
La peste des petits ruminants connue dans le monde sous son sigle « PPR », est une maladie hautement contagieuse des moutons et des chèvres, considérée comme l’une des maladies les plus dommageables en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient.
La République de Guinée, pays à vocation traditionnellement agropastorale dispose d’un secteur important de bétail, avec un rôle social et économique essentiel. Pour un effectif estimé à 5,2 millions de têtes, les petits ruminants contribuent directement à la sécurité alimentaire par la production de viande.
Et l’ambition affichée par le Gouvernement guinéen à travers le Ministère de l’élevage est de devenir un grand pays exportateur des produits de l’élevage en général et des petits ruminants en particulier, d’après Daouda Bangoura.
Mais selon le Directeur Nationale des services vétérinaires de Guinée, il n’existe aucun plan stratégique de contrôle de la « PPR », malgré son impact socio-économique.
Cette démarche du gouvernement pourrait permettre au pays de se conformer à la nouvelle approche d’intervention en matière de santé animale, qui sera accompagnée nécessairement par la mise en œuvre d’un plan stratégique de prévention et de contrôle des pathologies majeures comme la « PPR » qui sévit de manière endémique dans le pays depuis 1989.
Pour le Ministre de l’Élevage, le secteur des petits ruminants occupe la deuxième place derrière les bovins. Il joue un rôle important dans la subsistance et la sécurité alimentaire des familles pauvres en fournissant de la viande. Ils contribuent également au recyclage de nutriment dans le sol par la production du fumier utilisé pour les cultures.
Malheureusement d’après le Ministre Roger Patrick Millimono la PPR touche pratiquement toutes les préfectures du pays et affecte l’ensemble du système d’élevage. « Cette maladie fait payer un lourd prix au secteur des bovins et caprins avec des pertes pouvant atteindre parfois 50% de mortalité » dira-t-il.
Rappelant toute l’importance de cet atelier, le Ministre de l’Elevage a indiqué que l’adoption de ce plan stratégique national est une volonté politique du Gouvernement. Il va permettre de définir les priorités nationales en matière de santé animale, avec la volonté d’améliorer la production de petits ruminants comme exprimer dans les documents de stratégie pour le développement de l’élevage du pays. Le document va contribuer également à diminuer l’effet de la maladie par le billet de la gestion et des suivis des foyers des « PPR », à travers l’information, la sensibilisation, la vaccination et le renforcement de la surveillance.
Avec la Cellule de Communication du Gouvernement