Tant attendu par l’opinion, le président de la cour constitutionnelle décide de briser le silence.
Il l’a fait dans un document qu’il a adressé au président de l’Assemblée Nationale, à la présidente de la HAC et au vice-président de la Cour Constitutionnelle.
Dans ce dit document dont l’objet est le droit de réponse à la motion de retrait de confiance de ses pairs de la cour constitutionnelle, Kélèfa SALL a révélé des contrevérités ténues par ses détracteurs.
« Je me fais le devoir de signaler à votre attention et à celle des autres signataires des contrevérités dont vous êtes coutumier. La première page consacrée à la constatation n’est que le fruit de l’imagination des signataires. Ils sautent, les deux pieds joints, sur les événements qui ont marqué les semaines du 20 août au 03 septembre pour revenir au 05 septembre 2018 », a expliqué le président de la Cour Constitutionnelle.
Poursuivant, le patron de cette plus haute juridiction du pays note entre les lignes que les conseillers frondeurs « se limitent dans leur document à faire des déclarations fantaisistes. Ils oublient que chaque réunion tenue à la Cour est constatée par un procès verbal signé du greffier et du président de séance et conservé au greffe ».
Il est important pour se situer selon lui, de « consulter les dits procès verbaux pour juger de la bonne ou de la mauvaise foi de chacun .Néanmoins, je trouve lamentable qu’on n’en arrive là ».
« Il est plus évident que le but poursuivi par les huit membres est la mise en place, au sein de la cour, d’un organe leur permettant de partager entre les neuf membres, tous les biens matériels et numéraires mis à sa disposition pour son bon fonctionnement », s’est défendu Kélèfa SALL qui, dans ses précisions affirme que : « le contrôle et la vérification du budget de la Cour ne relève pas des attributions des membres de la Cour. La loi organique a désigné le président de la Cour ordonnateur et a défini les personnes qui sont tous de l’Administration, auxquelles il peut déléguer ce pouvoir ».
« La gestion administrative de la Cour incombe à son secrétaire lequel est placé sous l’autorité exclusive du président de la Cour. Telles sont les dispositions de l’article 87 de la Loi organique L/ 2011/ 006/CNT/ du 10 mars 2011», martèle-t-il.
Avec le soutien d’une bonne partie de leaders politiques et d’acteurs de la société civile, le président de la cour constitutionnelle dont la légitimité est mise en cause par sept conseillers de la ladite institution préfère se confier aux éminents juristes.
« Je laisse le soin aux éminents constitutionnalistes que recèle ce pays le soin de répondre sur l’interprétation qu’ils insinuent les dispositions de l’article 7 de la loi organique L/2011/006/CNT/ du 10 mars 2011 portant organisation et fonctionnement de la Cour Constitutionnelle », a renchéri Kélèfa dans son droit de réponse .
Thierno Amadou Oury BALDE