Contrairement à l’opposition et d’autres plateformes de la société civile comme le Balai citoyen qui utilisent les manifestations pour dénoncer « une destitution illégale » de Kelefa Sall, le CNOSCG privilégie la voie de la médiation.

Dans une déclaration rendue publique dans la soirée du mercredi 26 septembre 2018, le conseil national des organisations de la société civile guinéenne (CNOSCG) indique qu’elle suit avec préoccupation la crise que traverse la Cour Constitutionnelle revêtant des aspects fonctionnels et relationnels entre les Conseillers membres de l’institution, appelés « les Sages ».

« Fidèle à sa mission de prévention et de gestion de conflits, le Bureau Exécutif du CNOSCG a décidé d’intervenir par la médiation et la facilitation auprès des Conseillers pour la résolution de cette crise. Dans ce sens, le CNOSCG a entrepris des rencontres d’échanges entre les différentes parties impliquées : les entretiens ont porté sur les plaintes et récriminations sur la présidence et la gestion de l’institution et comment briser l’animosité, la méfiance, la défiance et construire un climat propice au respect et à la collaboration dans le travail. Ceci dans le strict respect des dispositions légales et constitutionnelles dont l’institution est la gardienne. A mi-parcours de ces négociations, le CNOSCG est heureux d’annoncer que les huit conseillers ont accepté de différer leur volonté d’élire un nouveau président de l’institution, prévue ce jeudi 27 septembre 2018 donnant ainsi la chance de poursuite de la médiation », explique-t-on dans cette déclaration lue par Dansa Kourouma président du CNOSCG.

Plus loin, cette plateforme de la société civile félicite vivement les deux parties en conflit pour cette ouverture et les invite à persévérer dans cette unique direction, à l’amiable, leur permettant d’honorer et de mériter les lourdes charges dont ils sont investis et dont ils connaissent et mesurent amplement le sens et la portée.

Aux dires de Dansa Kourouma, dans sa démarche, le CNOSCG s’appuie sur le respect et l’application des dispositions de la Loi 06/CNT/ du 04 octobre 2011 portant création, organisation et fonctionnement de la Cour Constitutionnelle.

« Le CNOSCG estime que cette approche de médiation et facilitation est bénéfique et salutaire pour tous les neuf membres de l’institution et surtout pour l’image de marque de notre pays. Cette image, au regard des enjeux liés aux futures échéances électorales doit être préservée.C’est pourquoi, le CNOSCG s’engage à poursuivre inlassablement tous les efforts nécessaires pour aboutir au succès de cette démarche dont la finalisation permettra de purger les différents malaises et renforcer la cohabitation entre les différents membres dans le respect des lois et de l’éthique de l’institution. Dans ce sens, le CNOSCG compte sur la compréhension de tous les membres, la bonne volonté des différentes organisations qui les ont désigné et l’appui de toutes autres institutions partageant l’approche du CNOSCG dans la solution de cette crise », indique le patron du CNOSCG.

En réitérant son appel à une unité d’action entre les différentes composantes de la société civile, en particulier les médias et les professionnels de droit et toute autre bonne volonté, le CNOSCG demande aux différentes parties en crise de faire montre de responsabilité et de loyauté vis-à-vis de la nation et de la République au nom et pour lesquelles ils agissent.

Mamourou Sonomou