Un certain David Conteh accusé de meurtre a comparu devant le tribunal de première instance de Dixinn le mardi 09 octobre 2018. Selon les termes de l’accusation, il aurait volontairement donné la mort à sa copine, Marie Béavogui, en 2009.
Interrogé à la barre, David Conteh reconnu sans ambages, les faits. « C’était une nuit aux environs de 00 Heure lorsque je me suis rendu chez elle à Yimbaya. Arrivé, je l’ai trouvée avec un certain Fodé qu’elle disait être son frère. Entretemps, elle a communiqué pendant long moment avec quelqu’un au téléphone. Après cette conversation, j’ai confisqué son téléphone. Quand elle a réclamé son téléphone, j’ai refusé de le lui rendre. C’est ainsi qu’elle s’est levée pour me prendre au collet. Son frère Fodé est venu s’interposer. J’ai laissé ma copine Marie Béavogui vivant à son domicile et je suis parti avec son téléphone que j’ai confisqué. Le lendemain, ce sont des militaires qui ont investir notre domicile à Yembéya en disant que le corps sans vie de Marie Béavogui a été retrouvé au carrefour Yembéya. C’est ainsi que tout le monde a pris la fuite dans la famille y compris moi », a expliqué, dans un premier temps, l’accusé ; avant de préciser que depuis qu’il s’est connu avec la victime, en novembre 2008, il ne lui a jamais administré un coup à plus forte raison lui ôter la vie.
Cette version des faits a immédiatement été réfutée par le procureur, Boubacar 1 Bah. Selon ce dernier, David Conteh est bien le meurtrier de Marie Béavogui. « Après s’être disputé autour du téléphone de la fille cette nuit, ils sont sortis ensemble du domicile de la victime à Yimbaya. C’est lorsqu’elle a continué à réclamer son téléphone en cours de route qu’elle a été étranglée par David », a laissé entendre le représentant du ministère public. Ajoutant qu’après avoir commis ce meurtre, l’accusé s’est caché pendant 12 jours chez son ami avant d’être interpellé par des agents de la gendarmerie nationale chargés des investigations judiciaires. Ce qui veut dire, d’après lui, que David est bien l’auteur du meurtre de Marie.
Partant de cette thèse, il a demandé au tribunal de le condamner à la réclusion criminelle à temps de 20 ans et au payement d’un franc symbolique.
De son côté, la défense, par la voix de maître Abou Mohamed Camara, a relevé un doute dans cette affaire et demandé par conséquent au tribunal d’acquitter son client qui est en détention depuis presque 10 ans.
C’est sur ses mots que le président audiencier du tribunal a renvoyé l’affaire au mardi 16 octobre 2018 pour sa décision.
Mamourou Sonomou
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