Au cours d’un entretien qu’il nous accordé, le mercredi 17 octobre, le président de la coalition nationale des organisations de la société civile (CONASOCG), Mamady Keita a déploré la situation qui prévaut en Guinée. La ville morte de l’opposition républicaine qui a fait deux morts, la grève des enseignants et les violences survenues à Kindia ont été les points abordés.
Le premier responsable de la (CONASOCG) ne va pas de gauche à droite, il suit la ligne de la paix et de la quiétude sociale. Après avoir mis en cause la responsabilité des acteurs de ces crises qui perdurent et inquiètent plus d’un guinéen, Mamady Keita a exprimé sa désolation en ces termes : « Je regrette beaucoup ce qui se passe aujourd’hui à Kindia. C’est pas du tout souhaitable qu’il ait des victimes, que des gens paient pour des erreurs que les leaders politique ont commis. On a toujours cherché à tordre la loi, soit c’est la loi qui n’est pas parfaite, ou on trouve d’autres interprétations et personne ne veut qu’on touche la constitution. Je pense que si on n’avait respecté les textes de loi, on ne serait pas à ce niveau mais puisse que les leaders politiques ont pris le pays en otage sans consulter la population à la base, alors que c’est une élection communale donc ça concerne les citoyens à la base, les partis politiques se sont substitués au citoyens et quand vous le fait c’est ce que ça donne ».
« On reste dans les quatre murs de Conakry, les états-majors des partis politiques prennent des décisions pour faire appliquer à la base. Ce qui a aggravé le cas de Kindia, un imam a fait une bavure, on n’aurait pu gérer ce dossiers autrement à Kindia, parce que il y a des centaines d’années que les populations de Kindia vivent en harmonie malgré la multiplicité des ethnies. Si un problème est posé qui n’est pas apprécié par les autres, on pouvait appeler les religieux, les sages pour se réunir et gérer le dossier » a-t-il ajouté.
Pour une sortie crise, le président de la CONASOC appelle à la retenue et la négociation au niveau de tous les secteurs touchés.
« Chaque fois on a parlé des marches même si on n’a toujours dit que c’est pacifique, même si on a toujours dit que c’est un droit mais personne n’a respecté les règles concernant les villes mortes, les marches . Il faut que nous soyons responsables, il faut que nous soyons sérieux pour éviter certaines situations dans notre pays. Avant-hier, il y a eu la ville morte, il y a eu des échauffourées, deux jours après c’est la même chose. Au même moment à Kindia, il faut arrêter sinon ça va s’étendre sur toutes les villes du pays et vous ne pouvez plus maitriser. Ce que je peux demander à tous les acteurs qui sont parties prenantes des crises en Guinée, c’est la retenue. On vient de loin et de très loin. Quelques fois, on fait des comparaisons qui en quelque sorte, ne sont pas comparables. Je lance un appel à toutes les tendances confondues, les acteurs politiques, les organisations de la société civile, les syndicats à mettre la balle à terre et à éviter de créer des divisions dans notre pays. Un mort dans une république c’est trop. À plus forte raison plusieurs morts », a conclu Mamady Keita.
Mamourou Sonomou
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