En Guinée, le ridicule ne tue pas. Et le déshonneur blesse moins. Au moment où l’opposition dite républicaine tient ses journées de ville-morte à Conakry sanctionnées par des lapidations, des arrestations et mort d’hommes, ses démembrements de l’intérieur du pays profond offrent gracieusement leurs voix au candidat présenté par la Mouvance présidentielle à Lola.
Présenté par l’union sacrée RPG/Arc-en-ciel sur sa liste de candidature pour l’élection municipale à la mairie de Lola, Antoine Gbogolo Soromou a été élu à 98% des voix des 28 conseillers municipaux sur les 29 votants. Malgré le seul bulletin nul observé dans l’urne, il devient en unanimité le maire de la commune urbaine de Lola.
Interrogé sur la question, Antoine Gbogolo Soromou dira : « c’est un vote à la soviétique où il y a 100% des voix de l’opposition et de la mouvance pour un seul candidat. Encore celui de la mouvance présidentielle. Ce qui sous-entend qu’il y a une marge de confiance en ma faveur quel que soit mon bord politique.»
Ce qui nous fait dire qu’il existe en Guinée une démocratie à géométrie variable où l’aspect social, patriotique et fraternel est pris en compte par certains autres candidats des sphères politiques même s’ils appartiennent à l’aile dure de l’opposition politique.
En dépit des accords signés çà et là entre l’opposition et la mouvance présidentielle, l’aile dure de l’opposition est en train d’encaisser des coups bas de l’Alpha-gouvernance.
Déjà, sur les grandes communes des villes qu’elle comptait administrer, l’opposition en a perdu deux dans les circonstances les plus floues, dont celles de Boké et de Kindia.
Sotigui KABA