Le tribunal de première instance de Mafanco a consacré le jeudi, 18 octobre 2018, la grande majorité de son temps dans le débat de l’affaire ministère public contre un certain Aboubacar Soumaoro Kanté, poursuivi pour escroquerie au préjudice de Lansana Condé.
Interrogé par le président audiencier, le prévenu a nié en bloc le délit d’escroquerie qu’on lui reprochait. Par contre, il dit être la victime dans cette affaire.
Dans ses explications, le prévenu dit avoir tissé la connaissance avec Lansana Condé courant fin de l’année 2016 devant la banque centrale de la république de Guinée. Au terme d’une année de relations et de fréquentations, monsieur Lansana lui a proposé la vente d’une parcelle sise à Lansanaya.
« Il m’a dit qu’il était directeur de la conservation foncière et veut me vendre un terrain. Nous avions conclu le prix du terrain à 85 millions de francs guinéens. Je suis parti faire un premier versement de 45 millions de francs guinéens à son domicile à Enta. J’ai encore fais le deuxième versement de 35 millions de nos francs chez lui. Pour la troisième fois, il m’a dit de payer les cinq millions de nos francs pour le désherbage dudit terrain. Nous avions fixé rendez-vous de partir sur le terrain », se défend-t-il.
De rendez-vous en rendez-vous, ajoute le prévenu, j’ai découvert qu’il m’escroquait et j’ai demandé remboursement de mon argent: « Il m’a une fois appelé et devant sa femme tout en me proposant de prendre une de ses voitures de marque Nissan à 35 millions de nos francs. J’ai accepté et c’est devant eux j’ai collé sur la voiture à vendre. Il est resté entre nous 50 millions de nos francs t comme le remboursement de ces 50 millions prenait du temps, j’ai décidé de prendre un agent pour l’arrêter afin qu’il paye mon argent. J’ai été plaidé par ses amis et il a promis de payer dans un bref délai.».
Un jour poursuit-il, « j’ai reçu un appel de Monsieur Lansana Condé me demandant de venir à Enta. Lorsque je suis parti, nous sommes montés dans la voiture d’un de ses amis. Lorsqu’il a commencé à me raconter des histoires, j’ai décidé de descendre pour prendre un agent de l’arrêter. C’est ainsi son ami et un jeune m’ont dit tu ne bouge. Ils m’ont conduit à Sonfonia où j’ai été incarcéré sans aucune question. Le lendemain, ils m’ont dit de faire un écrit attestant qu’il n’ya pas problème d’argent entre lui et moi. J’ai refus et demandé de faire passer le dossier. C’est lorsque je suis venu à la gendarmerie de Matoto que j’ai été libéré après des explications. Le même jour de ma libération, j’ai porté plainte contre lui pour escroquerie» ajoutant: « Il est allé porter plainte contre moi à la DPJ. Lorsque je suis parti là-bas aussi, ils m’ont demandé de faire un écrit pour attester qu’il n’ ya rien entre nous. Avant de me transférer à la maison centrale de Coronthie, j’ai appelé mon avocat qui a son tour a écrit procureur de la république par intérim d’alors du du tribunal de Mafanco. C’est moi qui suis victime d’escroquerie dans cette affaire ».
Selon le procès verbal d’audition de la partie civile, le prévenu aurait présenté un CD sur lequel il dit détenir des choses qui portent à son honneur et que ce dernier demande à payer de l’argent.
L’avocat de la défense a demandé au tribunal d’accorder une mise en liberté provisoire de son client. Le parquet s’est opposé à cette de mise en liberté provisoire, soutenant que le moment n’est pas opportun.
C’est sur ces mots que le tribunal a renvoyé l’affaire au mercredi 24 octobre 2018 pour décision être rendu sur la demande de mise en liberté et la comparution de la partie civile.
Daouda Yansané