Tous les enseignants qui ont suivi la grève du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) ne seront pas payés à la fin de ce mois d’octobre. C’est une annonce faite par le secrétaire général du Ministère de l’Éducation nationale au cours d’un entretien qu’il a accordé à notre reporter du site affichesguineennes.com.
D’entrée de jeu, Kasmir Diawara s’est d’abord montré désolant face à l’absence des enseignants titulaires dans les classes, avant d’affirmer qu’il est confiant de la compétence des contractuels recrutés pour remplacer les grévistes.
« Les contractuels que nous prenons, c’est les sortants de L’ISEG qui travaillent actuellement dans des écoles privées. Certains sont des assistants dans les collèges et lycées publics. Les sortants de l’ENI qui sont pris, travaillent dans les écoles privées, ils ont de l’expérience. En matière syndicale, il y a quelque chose qui est claire, le travailleur a le droit de grève, c’est la démocratie, le patron a le droit de n’est pas payer les jours chômés parce que c’est chômé. Aujourd’hui, il est envisagé que tous ceux qui n’ont pas été dans les classes ne seront pas payés pour le nombre de jour chômé. Ils pensaient que cela ne serait pas maintenant, ils ont la conviction que cela était une manière de les effrayer et qu’il faut manipuler les enfants. Tous les bons enseignants sont ceux qui sont dans les écoles, ceux qui sont dans la rue sont en train de jeter des pierres sur les écoles. Les jours chômés, ne seront pas payés parce que le gouvernent a tellement de soucis que depuis plus de 20 ans, toutes les fois qu’une grève se déclenche, les préalables des syndicats sont satisfaites (…) Le gouvernement a tellement de soucis pour la paix sociale qu’il a demandé au BIT d’envoyer des experts pour qu’on essaie d’engager des négociations autour de la trêve sociale. Et quand nous avons reçu l’expert venu, la première des choses qu’il a eu à faire comme réflexion, quand on lui a exposé que nous avons toujours des préalables en terme de libération de ceux qui sont mis aux arrêts et en terme de paiement des jours chômés, il a dit même en France en matière de grève, les jours grevés ne sont pas payés, les jours travaillés sont ceux qui sont payés. La Guinée n’est pas sur la planète mars, la Guinée est sur la terre et les lois qui régissent vont régir le monde du travail guinéen aussi », a-t-il dit.
Ancien syndicaliste et ami du patron du SLECG Aboubacar Soumah, Kasmir Diawara a fustigé la démarche menée par les syndicalistes et indique que le budget guinéen ne pourra pas supporter les revendications relatives aux 8 millions de francs guinéens.
Il faut rappeler que la crise perdure au sein du système éducatif guinéen et les élèves réclament les enseignants titulaires.
Mamourou Sonomou
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