Le chef de file de l’opposition guinéenne, Elhadj Mamadou Cellou Dalein Diallo, fait une mise au point à l’égard de ceux croient que le parti qu’il dirige prône la violence ou l’apologie du djihadisme.
Alors que les indignations se multiplient sur les réseaux sociaux où attaques et répliques se font sur la situation sociopolitique de la guinée, le président de l’UFDG n’entend pas jouer à la distraction. Car selon lui, la paix ne se construit pas par exhortation, mais plutôt par l’application des lois de la république et des accords politiques.
« On a tendance à oublier d’où est né le conflit avec le pouvoir. Parce qu’Alpha Condé d’abord il veut ethniciser ce combat, cette contradiction, ce conflit, et même de djihadiser. Parce vous voyez beaucoup de choses sur les réseaux sociaux pour montrer comme si l’UFDG faisait du djihad ou comme si l’UFDG était contre une communauté. Non ! J’ai eu à rappeler ici qu’on a un conflit politique avec le pouvoir. On a gagné dans les urnes, ils ont volé nos chiffrages, nous avons exigé que ces chiffrages soient restituées, ils ont refusé », a averti le principal opposant d’Alpha Condé.
D’après l’ancien premier ministre sous l’ère Condé, l’actuel locataire de Sekhoutoureya à la base de la crise politique qui secoue le pays : « Il ne faut pas perdre de vue parce lorsque les gens parlent de la paix, j’ai toujours dit que la paix se construit non pas par l’exhortation, non pas par rappelant les avantages et vertus de la paix, mais en respectant sa parole, les droits des autres et en respectant la loi. Monsieur Alpha Condé a juré d’imposer aux guinéens ce qu’il veut sans tenir compte ni de la vérité ni de la loi ni de la bonne pratique, en violant sa propre parole et les lois et la justice. Nous n’allons pas accepter ».
Même certains accords politiques ont permis le dénouement de certaines crises en Guinée, le président de l’UFDG reconnait tout de même la valeur de la loi qu’au compromis politique :« Il faut que les guinéens comprennent si on veut la paix, on respecte ce qui est convenu, on respecte la loi. Alors très souvent on vous dit l’UFDG préfère les accords à la loi, c’est absolument faux. C’est parce que la loi n’a pas été respectée que les acteurs se retrouvent pour savoir comment réparer la violation de la loi ».
« Si la loi est respectée, on n’a pas besoin des accords politiques, si les élections sont organisées à bonne date, dans le respect des règles de l’art, on n’a pas de problème. C’est honteux pour notre pays d’avoir un Gouvernement comme celui-là qui s’empare comme ça du pouvoir sans respecter aucune règle indiquée », a indiqué Cellou Dalein Diallo.
Thierno Amadou Oury BALDE