Depuis sa nomination au poste de ministre des transports et porte-parole du gouvernement, Aboubacar Sylla n’est plus ce parolier qui peut exprimer son point de vue sur les sujets brûlant de l’actualité socio-politique .
Alors qu’il était assez connu pour sa rhétorique et son franc parlé au sein de l’opposition à laquelle il relevait, désormais le mutisme qui lui caractérise sur plusieurs dossiers .
Pour justifier la cause de cette nouvelle posture dont il fait preuve, l’ancien porte-parole de l’opposition républicaine tient ses analyses de ces arguments : « le porte-parole d’un Gouvernement n’est pas le porte-parole d’une opposition. Le porte-parole du Gouvernement ne bondit pas sur tous les sujets d’actualité pour donner un avis. Il est la troisième ligne de communication dans un Gouvernement. La première ligne est occupée par les ministres de tutelle. C’est lorsque la question atteint une dimension nationale ou internationale avec une certaine acuité et que le Gouvernement prend une décision commune que le porte-parole entre en jeu et puis livre la position du Gouvernement aux medias. Il faut qu’il y ait un consensus avant qu’il ne prenne la parole ».
« Le porte-parole est là pour coiffer la parole du gouvernement, il ne s’exprime pas en son nom personne. C’est pour cette raison que les gens ont l’impression que le porte-parole du Gouvernement que je suis n’est peut-être pas aussi volubile que le porte-parole de l’opposition que j’étais », a précisé à travers les médias, Aboubacar Sylla, porte-parole du gouvernement.
Poursuivant, le ministre des transports n’est pas allé par quatre chemins : « dans l’opposition j’avais une carte blanche qui m’était donnée par l’opposition pour pouvoir définir publiquement la position qu’elle pourrait avoir devant n’importe quel événement qui se déroulait en Guinée ».
Thierno Amadou Oury BALDE