Conakry, le 19 décembre 2018 – Le ministre d’Etat, ministre de la Justice, Garde des Sceaux a procédé ce mercredi au lancement de l’atelier de restitution sur la pauvreté multidimensionnelle de l’enfant en Guinée. Organisé par le ministère de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance, cette restitution a connu la présence d’une trentaine d’acteurs concernés par la situation des enfants en République de Guinée.
En Guinée, le nombre de privations subies par chaque enfant fourni d’importantes informations quant à l’intensité de la privation et donc de la pauvreté multidimensionnelle subie par chaque groupe d’âge. Face cette situation le Gouvernement grâce à l’appui financier du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance ‘’UNICEF’’, a réalisé une étude permettant en plus de l’analyse par groupe d’âge, de faire une analyse de la pauvreté multidimensionnelle de tous les enfants de Guinée allant de 0 à 17 ans.
Cependant, en accord avec l’approche « cycle de vie », l’accent est mis sur deux groupes d’enfants particulièrement vulnérables et leurs privations. En premier lieu, l’alimentation et la vaccination des enfants de moins de deux ans seront étudiées comme éléments cruciaux à leur survie. Deuxièmes, les privations dans le domaine de la protection des filles seront considérées, notamment les MGF, le mariage des enfants et les grossesses précoces.
Les enquêtes MICS disposent d’un large éventail d’indicateurs sur la situation des enfants et des femmes et permettent aux pays de générer des données à utiliser dans les politiques et programmes et de suivre les progrès vers l’atteinte des objectifs de développement durable et autre engagements convenus au niveau national, régional et international. C’est pourquoi la ministre de l’Action Sociale, de la promotion Féminine et de l’Enfance dira que cette restitution résulte d’une analyse pertinente qui nous offre l’opportunité de porter un regard sans complaisance sur les différentes formes d’atteintes aux droits des moins de 18 ans à travers les domaines de l’accès à l’eau, l’assainissement, le logement, la santé, l’éducation et l’information, la prévention contre le paludisme, leur protection contre la violence sous toutes ses formes.
Pour Diaby Sylla Mariama, la prise en compte multidimensionnelle de la pauvreté des enfants demeure pour son département un défi à relever au regard des engagements régionaux et internationaux auxquels le pays est souverainement partie. Selon elle, cela démontre clairement l’intérêt profond que porte le Président de la République Alpha Condé qui met au cœur des articulations de son programme de société l’épanouissement intégral de l’enfance guinéenne.
Pour sa part, le représentant par intérim de l’UNICEF dira qu’en 2015, la Guinée, a souscrit aux objectifs du développement durable 2015 – 2030 qui dans sa cible 1.2 vise à réduire de moitié la pauvreté des hommes, des femmes, des enfants de tout âge à l’horizon 2030. Pour Guy Yago au regard de cette nécessité il est donc opportun de revisiter la pauvreté des enfants en vue d’une part de mesurer les progrès réalisés mais aussi et surtout mesurer les efforts qui restent à faire pour réduire de moitié la pauvreté des enfants d’ici 2030.
De son côté, le ministre d’État, ministre de la Justice, Garde des Sceaux a au nom du Premier ministre, Chef du Gouvernement Ibrahima Kassory Fofana a clairement précisé que dans la dynamique de l’équipe gouvernementale à traduire en action, la dimension de la gouvernance locale, une place de choix a été accordée à la prise en compte des besoins des enfants dans les priorités des communes de convergences. Selon le ministre d’État Cheick Sako, c’est pourquoi à la faveur du mois de l’enfant guinéen 2018, 10 aspirations des enfants de guinée tirées de l’agenda 2040 de l’Union Africaine en faveur des enfants ont été formulées pour pallier les privations multiples dont souffrent les enfants.
Pour finir, le ministre d’État, ministre de la Justice, Garde des Sceaux a affirmé que le gouvernement est résolument engagé à la mise en place et à la réalisation de politiques publiques et de plans sectoriels de développement socioéconomiques avec le concours des partenaires au développement, pour réduire les écarts en matière de survie de l’enfant, d’éducation, d’accès à l’eau potable, à l’enregistrement des naissances et de la protection des enfants contre les abus et toutes formes de violences.
La Cellule de Communication du Gouvernement