Apprécié pour avoir accordé une grâce présidentielle à plusieurs condamnés, le chef de l’Etat Alpha n’a fait qu’user son pouvoir discrétionnaire qu’il exerce par décret.
Alors que le nom de l’un des hauts officiers de l’armée, Alpha Oumar Boffa Diallo, ne figure pas parmi les personnes exonérées de leur responsabilité pénale par l’acte de l’exécutif du 31 décembre 2018, nombreux sont les citoyens qui s’inquiètent du sort réservé à ce dernier suite à la libération de ses codétenus de la maison centrale de Conakry.
C’est pourquoi, Mamady Kaba, ancien président de l’INIDH (Institution Nationale Indépendante des Droits Humains), apporte quelques précisions avant de plaider pour AOB, l’un des premiers responsables de la tentative d’assassinat d’Alpha Condé en 2011 :« La grâce présidentielle, est un moyen pour le président de la République de donner une seconde chance aux citoyens, en conflit avec la loi. C’est pour leur permettre de se réformer et mieux servir ».
« Nous souhaitons une grâce présidentielle pour AOB et pour les autres détenus», a-t-il plaidé.
De même, Me Frédéric Foromo Loua, président de l’ONG les ‘’Mêmes Droits pour Tous’’ trouve le président de la République tout droit dans ses bottes, puisque dit-il, sa décision est inattaquable.
«C’est un droit qui lui appartient. En plus, il n’a pas à justifier ses choix. De façon rationnelle, on peut avoir des reproches à lui faire, le fait qu’il n’ait pas accordé à AOB, ce qu’il a accordé à Fatou Badiar. Mais du point de vue droit, c’est une décision inattaquable. Certainement, l’année prochaine ou d’ici là, il peut être clément vis à vis de AOB», a indiqué l’activiste des droits de l’Homme.
Ajoutant : « dans la liste que nous avons proposé au ministère de la justice, il n’y avait pas le nom de Alpha Oumar Boffa Diallo (AOB)».
Thierno Amadou Oury BALDE