Le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, le Général Bouréma Condé, a reçu le mercredi, 9 janvier 2019, une délégation conduite par le Directeur général de l’Office belge des Étrangers, Freddy Roosemont. Il avait à ses côtés son conseiller à la Gouvernance, Cheick Mohamed Konaté, le Directeur national de l’Administration du Territoire, Fadama Itala Kourouma et la Directrice du SENAH, Delphine Ouendéno.

C’est la récurrente question de la migration qui a été au cœur des échanges entre le ministre Bouréma Condé et son hôte.

Dans son intervention de circonstance, le Directeur général de l’Office belge des Étrangers, Freddy Roosemont, a souligné l’importance de ce sujet dans le cadre de la collaboration entre l’État guinéen et son pays. Une collaboration qui devrait continuer afin de traiter en amont et en aval sur le phénomène de migration illégale. Il indiquera que l’idée c’est de ne pas abuser de la procédure d’asile belge. « La Guinée est un pays tout à fait démocratique », a-t-il déclaré. Et d’ajouter qu’il n’y a pas de réfugiés politiques qui viennent de ce pays et que personne ne peut invoquer cela pour abuser de la procédure d’asile belge. Il fera par ailleurs comprendre que l’Europe n’est pas toujours l’Eldorado dont rêvent beaucoup de migrants. L’Europe c’est parfois sans papier de séjour, sans travail, sans aide médicale, sans logement. « Tout ce que racontent les trafiquants qui gagnent de l’argent sur le dos des pauvres gens n’est pas juste. Ce n’est pas la vérité », a-t-il conclu.

Le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, s’est particulièrement réjoui de la venue de cette importante délégation de la Belgique. Une visite qui témoigne de l’excellence des relations entre Bruxelles et Conakry. Il a émis le souhait de voir le phénomène de migration illégale maîtrisé ou stoppé. Mais pour ce faire, il va falloir que des efforts soient consentis aussi bien de la part des pays de départ que des pays d’arrivée ou d’accueil. Il a soutenu que les enfants qui quittent le pays pour prendre le chemin de l’exil ou de l’aventure, dans les conditions déplorables que tout le monde sait, devraient pouvoir recevoir une info-sensibilisation très forte sur les conséquences de leur démarche. D’où la nécessité d’encourager et de favoriser la migration légale à travers des projets innovants.

A rappeler que l’année dernière, précisément au mois de février, le secrétaire d’Etat belge était venu en Guinée pour parler du même sujet. Il avait été préconisé entre autres de procéder à une sorte de cooptation de Guinéens à former en Belgique pour revenir travailler plus tard dans les entreprises belges délocalisées en Afrique.

Service de Communication du MATD