La libre circulation des personnes et des biens dans la zone CEDEAO (communauté économique des États d’Afrique de l’ouest) est loin d’être une réalité. Cet état de fait vient d’être attesté par une enquête réalisée par Stat View International, membre du réseau Afro Baromètre.

Selon les résultats de cette enquête réalisée en 2018 sur un échantillon de 1200 personnes de tout âge, de tous les milieux et de toutes les catégories socioprofessionnelles, des Guinéens trouvent que la circulation et le commerce entre pays de l’Afrique de l’ouest est difficile.

L’enquête précise que sept Guinéens sur 10 soit 70% de la population trouve que la circulation et le commerce entre pays d’Afrique de l’ouest est difficile. Riches et pauvres sont d’accord sur ce fait.

Les résultats de cette enquête montrent par ailleurs que 30 % des Guinéens sont déjà allés personnellement séjourner hors du pays ou ont tout au moins un membre de leur famille qui l’a fait. Deux tiers de la population (65%) n’ont par contre jamais souhaité vivre hors du pays.

En revanche, 19 % ont un peu ou quelque peu envisagé vivre à l’étranger. Tandis que 15 % disent l’avoir beaucoup envisagé. Et un citoyen sur 24 affirme avoir déjà commencé des démarches spécifiques pour émigrer.

Malgré ces difficultés de circuler, l’Afrique de l’ouest reste la destination privilégiée de la plupart des Guinéens qui partent (29%). Elle est suivie de l’Europe (27%) et l’Amérique du Nord (25 %).

La recherche du travail (40%), les difficultés économiques (24 %) et la pauvreté (16%) sont les raisons majeures de l’exil des Guinéens.

HC