Dans le cadre de l’autosuffisance alimentaire, le Gouvernement Guinéen a placé le secteur de l’agriculture au centre de ses priorités de développement afin d’atteindre ses objectifs de sécurité alimentaire et de transformation économique du pays. Ce choix tient en grande partie aux potentialités naturelles dont dispose le pays, mais aussi au caractère fortement inclusif du secteur agricole à travers toute la République de Guinée.
Devant un parterre de journalistes, le ministre de l’agriculture, Mme Hadja Mariama Camara a rappelé ce lundi 28 janvier 2019, l’historique de l’agriculture Guinéenne depuis les régimes d’alors jusqu’à la troisième République et quelques réalisations faites par son département depuis l’arrivé du Président Alpha Condé au pouvoir.
Dans son exposé Mme Hadja Mariama Camara a orienté son exposé sur la situation de référence de l’agriculture à savoir les données chiffrées sur les différents facteurs de production en 2010 notamment , l’approvisionnement en engrais qui, au demeurant résultait du don Japonais dénommé KR2, ne dépassait guère les 2.000 tonnes par an et comprenait le triple 17 et l’Urée. En ce qui concerne les produits et équipements phytosanitaires, jusqu’en 2010, les quantités de produits fournis ne dépassaient pas 20 .000 litres par an, et les équipements de traitement atteignaient à peine 100 unités par an. Les centres de recherche, de vulgarisation et les centres de conditionnement de semences n’avaient pas de ressources financières suffisantes pour mener les activités de terrain, notamment de production de semences et d’appui conseil. Leurs budgets de fonctionnement dépassaient à peine 250 millions par an. »
Sur le plan institutionnel depuis 2011, la mission d’appui du Ministère de l’Agriculture au monde rural a été renforcée à travers l’érection des structures de recherches, de vulgarisations-conseils et de statistiques agricoles en Etablissements Publics à caractère administratif, dotés d’une autonomie de gestion afin de remplir efficacement et durablement leur mandat en faveur des producteurs. Car dira-t- elle, cela ne peut se faire sans le renforcement des capacités humaines et matérielles qui selon lui, a permis d’améliorer de façon significative l’appui conseil aux producteurs sur l’ensemble du territoire National. A cet effet, l’ANPROCA est passée d’un encadrement de 70.800 ménages en 2011 à 115 et 800 ménages en 2018, soit un accroissement de 63.5%. Le ratio moyen d’encadrement est passé de 200 à 150 ménages par Conseiller Agricole ce qui permet d’améliorer l’efficacité du conseil agricole. L’ANPROCA a également participé efficacement à la mise en œuvre des actions agricoles des initiatives présidentielles dans l’identification des bénéficiaires, la distribution des semences et plants, l’appui-conseil pour la mise en place et l’entretien des plantations. », a soutenu Hadja Mariama Camara.
Dans la même lancée, « de 2011 à 2018, le soutien du gouvernement a permis la mise à disposition 3.000 000 litres de pesticides et 4.700 appareils de traitement phytosanitaire. Cette opération a permis de mettre en place un secteur privé dynamique dans l’approvisionnement en produits et équipements phytosanitaires. Elle a aussi favorisé la réduction de la main d’œuvre en matière de désherbage et un meilleur contrôle des nuisibles. Elle a, par ailleurs, signifié dans la presse, que dans le cadre de l’accompagnement des producteurs, 4.750 producteurs ont été formés à l’utilisation sans risque des produits phytosanitaires. En plus, les campagnes de lutte contre les nuisibles majeurs sont exécutées gratuitement. Ainsi dit-elle, l’appui du Gouvernement dans le cadre de la mécanisation agricole a favorisé l’augmentation des superficies mises en valeur, la réduction des pertes post-récolte, et l’amélioration de la qualité des produits agricoles. A ce titre, il a été mis à la disposition des producteurs et des transformateurs ».
Pour ce qui est lié sur les perspectives en cours de l’année 2019, Madame Hadja Mariama Camara, s’est résolument orienté vers le choix d’un développement basé sur une approche filière et de développement à des chaînes de valeur. Pour lui, l’objectif ultime est de favoriser une agriculture compétitive, durable, porteuse de richesses. Sur cette base, on citera entre autres : le développement du secteur agricole sera axé en priorité sur les domaines d’intervention suivants ,Promotion des infrastructures rurales en termes d’aménagements hydro-agricoles, de désenclavement, de stockage, de conservation, de transformation et de mise en marché des productions Agricoles ,Renforcement de la structuration des différents segments des chaînes de valeur des principales filières Agricoles, notamment les filières anacarde, fonio, café, cacao, mangues, produits maraîchers et horticoles, Promotion de l’employabilité des jeunes et des femmes dans le secteur Agricole et autonomisation des femmes rurales ;Promotion de la sécurité foncière, Développement de mécanismes de financement de l’agriculture ; Installation des usines de transformation de la pomme de terre, Mise en place d’un Centre de référence agricole pilote qui sera animé par les cadres et agents du Ministère de l’Agriculture, non seulement pour servir de modèle de modernisation et de mise à l’échelle de bonnes pratiques agricoles, mais aussi contribuer à l’atteinte de la sécurité alimentaire et à l’emploi jeunes »
Daouda Yansané