Conakry, le 10 avril 2019 – Les membres du gouvernement se succèdent depuis près de deux mois devant les médias pour présenter le bilan de leurs départements respectifs. Cet exercice devenu quotidien est une volonté du Président de la République Alpha Condé.
Deux semaines après le passage du ministre Moustapha Naïté des Travaux Publics, c’est autour de Sanoussy Bantama Sow, ministre de la Culture, des Sports, et du Patrimoine Historique, de maintenir la dynamique amorcée à travers les séries de conférences de presse.
Face à la presse le ministre a rappelé que la politique de libération des initiatives privées prônée par la deuxième République a eu pour conséquence le désengagement de l’État dans le financement et l’encadrement des secteurs des sports et de la culture. Ainsi, jusqu’en 2010, la culture et le sport guinéen restaient encore marqués par la dualité entre d’une part, une certaine nostalgie pour la vision et les politiques de la première République et d’autre part, la jouissance de la liberté d’entreprises et associations.
Pour le ministre Sanoussy Bantama Sow, dans un tel contexte, les politiques sportives et culturelles nationales doivent répondre à des questions qui sont des défis à relever. Au-delà de cet aspect le département des sports et de la culture a enregistré des acquis depuis 2010 dont entre autres: l’émergence d’un secteur privé et associatif des sports et de la culture, le rehaussement du budget passé de 0,47% du BND en 2012 à 0,97% en 2018, le dénombrement de 33 fédérations sportives nationales contre 19 en 2010, l’élaboration et la validation d’une politique culturelle à travers cinq ateliers régionaux participatifs, la promulgation de la loi L063 sur la protection, la conservation et la mise en valeur du patrimoine culturel national, la réhabilitation du festival national, des arts et de la Culture et des quinzaines artistes régionales.
Poursuivant, le ministre Sanoussy Bantama Sow dira qu’en ce qui concerne le patrimoine culturel, il a été réalisé pour la première fois en Guinée deux grands inventaires à savoir, l’inventaire général des sites et monuments historiques avec 135 biens culturels recensés et celui de l”inventaire du patrimoine des percussions avec 226 rythmes, 511 danses et 115 masques.
Pour garder la dynamique de ces acquis, le ministre de la Culture, des Sports et du Patrimoine Historique a clairement précisé que son département est fermement engagé à poursuivre les efforts d’ouverture d’autres chantiers. Si ces chantiers doivent porter majoritairement sur les infrastructures, il n’en demeure pas moins que d’autres initiatives ne soient pas prises en compte. Parmi lesquelles figurent la poursuite des inventaires du patrimoine culturel nationaux, l’élargissement du festival national des arts et de la Culture (FENAC) au patrimoine, au livre, au cinéma, à la gastronomie (Art Culinaire), la mode et à la photographie.
La Cellule de Communication du Gouvernement