Comme d’autres infractions, le stellionat et les conflits domaniaux prennent de l’empileur dans les juridictions guinéennes ces derniers temps. Au tribunal de Mafanco, une affaire portant sur la vente d’une parcelle a été débattue le 06 juin 2019.
Selon des informations données par le parquet et la victime, cette affaire a débuté depuis l’année 2016. C’est courant cette période que le prévenu Aboubacar Barry est venu proposer à Lamine Cissé (victime) la vente d’une parcelle qui se trouverait à Gbessia, dans la commune de Matoto.
Après cette proposition, il a aussi fixé le prix de la parcelle à 315 millions de francs guinéens. Sans voir la parcelle vendue, le prévenu a demandé à son client une avance de 95 millions de francs guinéens. Cette somme a été intégralement versée à titre d’avance.
Selon les mêmes explications, c’est lorsque monsieur Cissé (victime) a décidé d’effectuer les premiers travaux sur le terrain en question, un policier est venu lui dire que ce domaine l’appartient. C’est ainsi qu’il a compris que la parcelle dont parlait le prévenu existe pas. N’ayant pas rentré en possession de son agent, il a porté plainte contre Aboubacar Barry pour escroquerie.
A la barre, le prévenu n’a pas nié les faits. Il a plutôt demandé au tribunal de lui accorder un peu de temps pour qu’il puisse rembourser le montant escroqué. « Je vous demande de m’accorder un peu de temps pour que je puisse le payer à la mesure de mes moyens », a-t-il sollicité.
Parlant de ses prétentions, la victime a demandé le remboursement du montant principal de 95 millions de francs guinéens. Il a aussi réclamé la même somme à titre de dommages et intérêts.
Quant au procureur, il a demandé au tribunal de retenir Boubacar Barry dans les liens de la culpabilité d’escroquerie en le condamnant à un an d’emprisonnement ferme et au payement d’une amende d’un million de francs guinéens.
C’est sur ces mots que le tribunal a renvoyé ’affaire au 13 juin prochain pour rendre sa décision.
Daouda Yansané