L’appel du président de la République à un dialogue inclusif au tour du projet de nouvelle constitution est diversement apprécié. Si certains le récusent, d’autres l’accueillent à bras ouverts.  C’est le cas de la plate-forme nationale de participation citoyenne (PNAPIC) qui invite tous les Guinéens à soutenir ce projet du président Alpha Condé.

Le 04 septembre, en effet, le Président Alpha Condé dans un discours à la nation, a invité son Premier ministre à engager des consultations nationale au tour de la question d’une nouvelle Constitution avec toutes les composantes de la nation. Dans une déclaration rendue publique le vendredi, 06 septembre,  la PNAPIC invite les acteurs sociopolitiques guinéens à s’engager dans la logique de cette consultation nationale.

« Nous membres de la PNAPIC invitons les autorités morales, politiques, sociales , religieuses, femmes et jeunes , tout citoyen épris de justice, de paix, de quiétude sociale et de démocratie à se mobiliser comme un seul homme pour participer positivement au succès de ce dialogue national offert à nous Guinéens sans exclusion », a déclaré dans un premier temps, Sékou Ahmed Traoré porte-parole.

Poursuivant, il dira : « Nous félicitons cette forte action du président de la république qui respecte l’article 58 de la Constitution  actuelle.  Et à cet effet, nous réaffirmons notre entière adhésion à participer au futur cadre  de concertation ».

Pour la plate-forme nationale de participation citoyenne, la Constitution en vigueur a plein de faiblesses. « Conscient des faiblesses de notre Constitution actuelle à donner à la citoyenneté, alors qu’une majorité de la jeunesse guinéenne s’investit d’engagement civique et citoyenne sans reconnaissance, ni valorisation, la candidature indépendante aux postes électifs: communautaire, communal, et national pourrait aider la jeune génération à accéder à des sphères de décision grâce à la production d’une énergie positive auprès des citoyens de leurs localités. La constitution actuelle donne plus de force au militantisme politique qu’à la citoyenneté, occasionne les violences, sape les débats et rejette systématiquement des initiatives de bonne cause pour céder place à la stigmatisation politique et sociale à outrance dans nos communautés », a-t-elle argumenté.

Mariama Conté