Par la voie de son représentant en Guinée, l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) vient de donner raison à l’opposition dans le bras de fer qui l’oppose  de part et d’autre à la CENI (commission électorale nationale indépendante) et au pouvoir au sujet de l’organisation des élections législatives en vue du renouvellement de l’Assemblée nationale.

L’élection de nouveaux députés pour la mise en place d’une nouvelle Assemblée nationale n’aura plus lieu à la date fixée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). L’annonce a été faite le lundi,  21 octobre 2019 par l’envoyé spécial de la secrétaire générale de l’OIF, Son excellente Thienan Coulibaly qui invoque des raisons purement techniques.

La Guinée s’est dotée de son propre logiciel d’enroulement des électeurs. « Cette avancée technologique est à saluer », a fait remarquer Thienan Coulibaly le diplomate Malien qui avait à ses côtés le président de la CENI et certains de ses proches collaborateurs. Toutefois, il précisera que ce logiciel va servir le pays mais avec lui la mise en œuvre du chronogramme élaboré par la CENI sera difficile pour ne pas dire impossible.

Bref, d’après lui, « l’assainissement du fichier électoral conformément  aux recommandations de l’audit dudit fichier est un travail technique qui prend beaucoup de temps ».

Pour cette raison, d’après l’envoyé spécial de la secrétaire générale de l’OIF,  « un nouvel agenda sera élaboré en ce qui concerne l’élection des députés ». « On a décidé la réactivation du comité de suivi afin que tous les partis puissent se  reconnaître dans le travail qui sera fait et le produit soit accepté et acceptable par le monde” a ajouté M. Coulibaly.

“Le nouveau logiciel qui va être implémenter dans les kits ne servira pas simplement à l’enrôlement des électeurs. Il a plusieurs fonctions. Il sera connecté à la base pour la centralisation des résultats. Il permettra aussi de déterminer l’âge potentiel des électeurs” a indiqué pour sa part Malonda Ngimbi Ronsard, Expert électoral en ajoutant que ” en plus de ces délais technique et opérationnel, il y a les délais légaux”.

Le président de la CENI, Maître Amadou Salifou Kebe a reconnu l’existence de ces contraintes qui rendent impossible l’organisation des législatives à la fin de l’année. « On avait constaté ces difficultés lorsque nous nous sommes engagés dans la mise en œuvre du chronogramme », a dit l’avocat en annonçant que la Ceni fera une communication qui pourrait être l’occasion d’annoncer  une nouvelle date des législatives.

HC