La Guinée à l’instar des autres pays du monde, en collaboration avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme en Guinée, a célébré la Journée Internationale des Droits de l’Homme, ce lundi 09 décembre à Conakry. Cette célébration marque aussi la clôture de la campagne de 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles entamée le 25 novembre 2019 à Conakry.
Cette cérémonie est présidée par le Premier ministre Dr Ibrahima Kassory Fofana, en présence du ministre de la citoyenneté et de l’unité nationale, et le ministre de la jeunesse et l’emploi des jeunes.
Cette année, le thème retenu est le ” jeune pour défendre les droits de l’Homme”.
Dans son discours, le Premier ministre Dr Ibrahima Kassory Fofana rassure que le gouvernement est engagé pour la tenue du procès de l’événement du 28 septembre 2009 dès 2020, mais aussi les enquêtes relatives aux pertes en vies humaines survenues lors des manifestations à Conakry et dans les différentes villes de l’intérieur du pays.
« Je tiens à donner l’assurance que le gouvernement reste engager et résolu dans la mise en œuvre des recommandations de l’examen périodique universel dans le traitement du dossier des événements du 28 septembre 2009 en vue de la tenue effective du procès dès 2020. Dans les enquêtes relatives aux pertes en vue humaines des autres incidents survenus lors des récentes manifestations à Conakry et dans différentes ville de l’intérieur du pays ».
Et par ailleurs poursuit-il, « dans la protection de l’exercice des libertés publique de manifestation, d’expression d’opinion dans les conditions prévues par la loi. L’autonomisation de la femme, la lutte contre le VIH Sida et la protection des enfants sont des préoccupations des actions gouvernementales ».
Pour sa part, le ministre de la citoyenneté et de l’unité nationale est revenu sur la célébration des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles. Selon lui, cette célébration vise à attirer l’attention particulière sur le fait que le crime de viol est une violation importante des droits de l’Homme. « En Guinée, les violences sexuelles restent rependues. En effet, environs une femme sur trois, 29% des femmes en Guinée ont subi des violences sexuelles au cours de leur vie. Les statistique sont alarment: région de Faranah 47% ; Conakry 39,6% ; Kankan 37,9% ; N’Nzérékoré 35,7% et Kindia 35,6%. Les conséquences sont souvent les mariages forcés, les grossesses non désirées, la perte de confiance en soi et dans la société avec une forte pesanteur socio-culturelle innervant la dénonciation et le réponse efficace pour stopper le phénomène ».
Mariama Conté