Conakry, le 12 mars 2020 – La gestion des risques agricoles est une démarche innovante visant à améliorer la résilience des ménages ruraux vulnérables et à démultiplier financements et investissements. Elle offre aux agriculteurs et aux entreprises la possibilité d’agir par anticipation en renforçant leur capacité d’évaluation des risques afin qu’ils puissent s’y préparer, les absorber et s’y adapter.
La logistique, les infrastructures, les politiques publiques, la situation politique et les institutions représentent une autre série de risque. Certains risques sont devenus plus aigus ces dernières années en raison des changements climatiques et de la volatilité des prix des denrées alimentaires.
En effet, les moyens des agriculteurs sont particulièrement vulnérables. Ils pourraient avoir des difficultés à évaluer et gérer les risques du fait qu’ils ne bénéficient pas des opportunités d’investissement qui pourraient améliorer leur exploitation agricole et renforcer la résilience de leur ménage. À l’occasion de cette première plénière de la deuxième journée, les échanges des panélistes ont particulièrement porté sur les stratégies pouvant établir des pistes de solutions pour palier à grand pourcentage les risques qui entrave le secteur agricole.
Dans sa prise de parole, Madame Mariama Altine Mahamane, cadre à la Banque Mondiale, a précisé que les risques et les incertitudes sont inhérents dans les secteurs agricoles. Les sources de risques les plus fréquentes sont les conditions météorologiques et climatiques, les maladies, les catastrophes naturelles. La Banque Mondiale accompagne la Guinée dans la gestion des risques en matière de mécanisme de relèvement des risques.
Au-delà des risques liés aux catastrophes naturelles, il existe également des risques structurels tels que les chocs de marché, environnementaux mais aussi des risques technico-économiques dont les investisseurs sont souvent peu ou non imprégnés, a précisé Monsieur Camara, expert en gestion des risques.
Partant de plusieurs constats, Mamadou Malado Diallo, entrepreneur agricole, a fait l’état des lieux des dernières victimes un peu partout en Guinée lié au risque du feu de brousse. Près de 4 milliards de francs guinéens estimés comme pertes enregistrées dans le dernier cas de risque lié au feu de brousse dans une localité de la Guinée, a-t-il précisé.
Selon l’un des panélistes, l’une des pistes de solutions à appliquer afin d’éviter les risques liés au feu de brousse est de réduire la poussée des mauvaises herbes en saison pluvieuse, prendre des mesures de sécurités et de protection des terrains agricoles, inviter et sensibiliser les agriculteurs voisins à se conformer aux mesures de sécurité par le biais d’une politique de communication et d’information également.
S’agissant des questions liées aux assurances agricoles, force est de reconnaitre que les services d’assurances et bancaires ne sont pratiquement pas impliqué dans l’accompagnement des agriculteurs en pertes et au financement.
Aujourd’hui la banque mondiale à travers la SFI a instauré un programme d’étude des risques afin de mettre en place une politique d’accompagnement financière et d’assurance agricole. Ce programme consiste à évaluer les différentes sortes de risques, quelles peuvent être leurs causes et comment peut-on trouver des solutions à moins et à long terme.
La Cellule de Communication du Gouvernement