
« Au cours d’une réunion tenue par des éléments du FNDC à N’Zérékoré le 19 mars, il a été question de reconduire leur plan du 1er mars, qui a été avorté à cause du report élections. Ce plan consistait au déploiement des groupes armés dont certains venus du Libéria et pour d’autres de Conakry. Ces différents loubards avaient pour rôle de provoquer et d’opposer les ethnies tout en faveur des troubles orchestrer, qu’ils surgissent et agissent sur ces combattants » .
Ces accusations de Yaya Kairaba Kaba,procureur général près la Cour d’Appel de Kankan, sur les événements malheureux de NZérékoré ne pas surprenantes pour le Front National pour la Défense de la Constitution, mais plutôt une démarche qui consiste à faire porter «la responsabilité des tueries et de toutes les violences» aux opposants contre un troisième mandat en faveur d’Alpha Condé. C’est ce que fait remarquer Ibrahima Diallo, le chargé des opérations du FNDC ce mercredi 27, mai 2020 chez nos confrères de la radio Espace Fm.
Lisez plutôt sa réaction.
« Cette sortie n’est pas étonnante. Nous avons alerté très tôt l’opinion nationale et internationale, qu’il y avait une démarche en cours au sein du gouvernement qui consiste à faire porter la responsabilité des tueries et de toutes les violences au FNDC. Donc aujourd’hui si le procureur fait cette annonce, ça ne nous surprend guère. Prenons la réalité, nous sommes tous des citoyens qui peuvent raisonner. Prenons ce qui s’est passé à Nzérékoré. A Nzérékoré, il y a eu un conflit avec un mobile politique, qui a dégénéré à un affrontement interethnique. Mais comment comprendre que les arrestations soient opérées d’un seul côté et que c’est ces personnes-là qui sont aujourd’hui inquiétées, injustement détenues par les autorités. Et que de l’autre côté personne n’a été arrêté ; même un agent des forces de défense et de sécurité n’a été arrêté, n’a été inquiété. Alors, c’est une injustice totale. C’est pourquoi je le rappelais tout à l’heure que l’injustice et le sentiment d’injustice n’ont jamais été aussi fort en Guinée ».
Thierno Amadou Oury BALDE