L’heure est grave à seulement à cinq jours de la présidentielle du Dimanche 18 octobre 2020 en Guinée.
Pendant que la campagne électorale tire à sa fin, des affrontements entre partisans du RPG et ceux de l’UFDG éclatent dans la région de Kankan en Haute Guinée. Plusieurs citoyens ont vu leur domicile incendié ainsi que leurs boutiques et magasins.
Le candidat de l’UFDG dont le cortège a été attaqué, est revenu sur le filme des événements survenus le dimanche dernier, mettant en accusation l’armée d’être associée à la répression de ses militants et au pillage de leurs biens à Kankan.
« A Faranah, ils avaient téléphoné pour dire que notre cortège arrive et qu’il fallait l’attaquer. Notre cortège n’a pas échappé. Il y a eu des voitures attaquées, beaucoup de pare-brises brisés….Taliby Dabo, le maire de la commune urbaine et d’autres se sont acharnés sur les banderoles de l’UFDG à Kankan, ils ont essayé de faire disparaitre tout symbole de l’UFDG à Kankan. Ils se sont attaqués au siège de l’UFDG. Malheureusement, l’Etat complice, n’a pas réagi », a déploré ElHadj Cellou Dalein Diallo en marge d’un point de presse qu’il a ténu ce lundi 12 octobre à Mamou.
A l’en croire, ses partisans ont été victimes de « répression ciblée ».
« On a frappé les militants de l’UFDG, on a emprisonné certains avant notre arrivée. Les gens qui étaient massivement sortis nous accueillir ont fait l’objet d’une répression sauvage. Ils ont cherché à saccager les boutiques de commerçants supposés être de l’UFDG. Le pillage a continué toute la nuit. Vers la fin, ils ont sortis l’armée pour participer à la répression et au pillage », a-t-il déploré.
Ajoutant : « j’ai dû prendre une décision difficile, celle de rebrousser chemin. Je ne voulais pas d’affrontements à cet endroit. Je ne voulais pas de confrontation… Lorsque nous étions arrivés, avec mes hommes, on aurait pu forcer le barrage et passer. Mais j’avais des informations que sur toute la route, des barrages étaient érigés pour m’empêcher d’arriver dans la cité hospitalière de Kankan».