L’imperturbable analyste politique et opposant farouche au régime de la quatrième république qu’il décrie et pour lequel il est mal vu par ses adversaires, sort de son silence. Bah Oury comme c’est de lui qu’il s’agit, n’entend pas jouer au silence coupable des faits, pendant que ses compatriotes sont appelés aux urnes ce dimanche, 18 octobre 2020.
Longtemps battu pour l’alternance démocratique dans son pays, l’ancien vice-président de l’UFDG, principal parti d’opposition en Guinée, pense que le scrutin qui doit départager les douze (12) en lice pour le fauteuil présidentiel, viole son cadre juridique et institutionnel relatif aux normes démocratiques et de l’Etat de droit face à l’obstination enivrante pour le 3ème mandat.
Lisez plutôt sa déclaration lancée sur sa page Facebook, ce vendredi 16 octobre 2020 .
« Une véritable élection c’est avant tout Un cadre juridique et institutionnel conforme aux normes démocratiques et de l’Etat de droit ; Une gestion du processus électoral transparent et équitable ; Un fichier électoral sincère et exhaustif et un environnement politique favorable. Aucune de ces conditions ne sont réunies en Guinée. Elles ont été délibérément et systématiquement piétinées au vu et au su de tout le monde. Pour s’y opposer le coût humain a été lourd, une centaine de morts en un an. L’obstination enivrante pour le 3ème mandat n’a pas de limite. Ces considérations nous ont amenés à nous éloigner de ce processus vicié dès au départ. Alors de grâce que tous les protagonistes impliqués peu ou prou dans cette élection fassent le tout pour épargner l’ensemble de la population guinéenne des risques de confrontations ».
Thierno Amadou Oury BALDE