La Guinée se trouve-t-elle sur  une  autre planète ? C’est la force et les relations qui priment sur la loi ? Ce sont entre autres des questions que la majorité des participants à la conférence de presse de ce jeudi 12 novembre se posait.

Mohamed Saliou Sampil est licencié à l’hôtel Sheraton pour avoir ‘’casser’’ un pot de fleur. Cette affaire qui remonte du mois d’août dernier a été débattue de long en large à la maison commune des journalistes de Guinée.

Devant des hommes de medias, le concerné  a donné des explications  sur son licenciement. Selon lui, tout est parti d’un accident de travail le 18 août dernier.

« Le 18 août dernier, j’ai cassé un pot de fleur par accident pendant que je  débarrassais du linge sale. La Directrice des Ressources Humaines (DRH) m’a convoqué tout en me demandant de faire une note d’explication. Ce fut fait et déposé à la direction dudit hôtel. Quelques jours après, la même DRH, Hadja Mariam Camara m’a convoqué dans son bureau pour signer un préavis de licenciement. Je lui ai dis de me donner une copie et me laisser le temps pour consulter mes chefs et les syndicats dudit hôtel », explique Mohamed Saliou Sampil.

 

De poursuivre, il a dit : « Quelques jours plus tard, la même DRH m’a convoquer dans son bureau tout en me disant de signer le document et m’annoncer que je suis licencié des effectifs de l’hôtel. Séance tenante, elle a fait appel aux vigiles de m’accompagner pour prendre mes effets et de quitter les lieux ».

 

Parlant de l’implication des syndicats de l’hôtel dans cette affaire, il a dit : « Les syndicats sont  partis  rencontrer le DGA pour lui demander d’intervenir sur la situation de Sampil menacé d’être licencié. Le DGA et la DRH considèrent cette requête comme une menace et envoie une demande d’autorisation pour licencier les deux délégués syndicaux Amadou et Alhassane Diallo(…). ».

Face aux journalistes, le secrétaire général de l’organisation nationale des syndicats libres de Guinée (ONSLG) s’est dit préoccuper par la situation des travailleurs de Guinée en général et ceux des employés des complexes hôteliers en particulier. Selon lui, cette forme de licenciement viole les principes qui régissent le code de travail en Guinée.

« On a constaté que 17 articles ont été systématiquement violés par la direction de Sheraton envers ses travailleurs sous la complicité active de l’inspection générale du travail… malheureusement, c’est la loi du plus fort. On les signifie qu’ils sont licenciés sans aucun document juridique qui prouve cela. Parce qu’on ne les a pas remis main à main, ni à leurs avocats, ni à leur fédération à laquelle ils appartiennent ou encore à la centrale à laquelle ils sont affiliés », a mentionné  El hadj Mamadou Saliou Diallo.

Selon le syndicaliste, tous les moyens légaux seront utilisés que les employés ”arbitrairement licenciés” soient rétablis dans leurs droits et que le droit de tous les travailleurs soient respectés.

Daouda Yansané