Les conditions difficiles de travail et le traitement dégradants des employés des complexes hôteliers de Guinée se démontrent davantage. Des employés licenciés de l’hôtel Sheraton Grand-Conakry sont montés au créneau le jeudi 12 novembre 2020.
Selon Amadou Bah, l’un des syndicats de l’hôtel Sheraton, une employée du nom de Mariam Camara est morte le mois de juin dernier par faute de non prise en charge par son employeur qui n’est autre que Sheraton.
D’après lui, mademoiselle Camara est tombée malade lors d’un briefing du département house keeping : « Elle rentre chez elle après quelques heures pour suivre un traitement médical qui n’a jamais été garanti par l’hôtel depuis son ouverture en septembre 2016. Ladite Employée demande des jours de récupérations pour pouvoir se soigner elle-même et vite revenir à l’hôtel pour reprendre le boulot qu’elle aime tant »
Et de poursuivre : « le mois de mai 2020, la situation de Mariam Camara s’aggrave, elle ne peut plus travailler et se fait hospitaliser à Donka puis à Ignace Deen. Le 29 Mai, la structure syndicale rapporte la facture médicale de l’employée pour que la prise en charge sanitaire soit effectuée par hôtel comme il est mentionné dans les articles 110 et 111 du code de la sécurité sociale. Mais Mr Trilok- DGA de l’hôtel néglige la facture et affirme que la direction ne peut pas payer sous prétexte que le propriétaire a beaucoup de charges ».
Et d’après notre interlocuteur, quelques jours plus tard, la dame Camara a rendu l’âme sans aucune assistance de l’hôtel malgré des démarches menées par les syndicats.
Daouda Yansané