Poursuivi pour « harcèlement moral, faux et usage de faux » au préjudice de son « ancien » responsable des ressources humaines, le directeur général de la Banque Islamique de Guinée (BIG), Sidy Dièye a été à nouveau entendu au tribunal de Kaloum.
Il est reproché à Sidy Dièye d’avoir privé son responsable des ressources humaines de salaire d’orchestrer son licenciement abusif sur la base d’un faux règlement intérieur courant 2018 .
En audience correctionnelle, le lundi, 23 novembre 2020 le prévenu a plaidé non coupable des faits mis à sa charge par son ancien responsable de la GRH : « Amadou Bah a plutôt été sanctionné pour abandon de poste. Il a été muté dans une autre agence au quartier Lambanyi. Mais, il a refusé d’y aller. Donc, Amadou a été sanctionné pour arrêt de travaux, conformément à l’article 151, alinéas 2 du code de travail ».
Par contre, le plaignant Amadou Bah s’est inscrit en faux en racontant les faits pour justifier la raison de sa plainte « Ma femme était malade. J’ai demandé une avance sur salaire de 70 millions de francs guinéens pour pouvoir l’évacuer. Je précise bien que c’était une avance et non une dette. Elle était en état de famille. Donc, l’objectif était de l’évacuer à l’extérieur. Mais, par après, mon père et mon frère sont tous tombés malade. Et même moi, je n’étais pas bien portant. Je les ai soignés avec cet argent. Ainsi, la banque a estimé que le fonds a été détourné, parce que le seul motif était de soigner ma femme. C’est ainsi qu’on m’a infligé une sanction disciplinaire. On m’a d’abord rétrogradé au poste de conseil clients à Lambanyi. Et, finalement, j’ai été licencié sous prétexte que j’ai refusé d’occuper le poste de conseil clients. Nous avons attaqué cette décision devant le tribunal de travail. Cette juridiction a annulé la sanction en la qualifiant d’abusive, arbitraire et injustifiée. Elle a ordonné ma réintégration immédiate ».
« Le directeur m’a empêché d’accéder à mon bureau. Il a bloqué mon salaire. Il m’a traité de menteur. Ils ont utilisé des règlements intérieurs de la banque qui ne sont pas en vigueur pour me licencier. Le règlement intérieur qu’ils ont utilisé n’est pas valable. C’est un document inapproprié », a –t-il déclaré à l’image du premier jour de l’ouverture du dossier.
Avant de déclarer clos les débats et renvoyer l’affaire a été renvoyée au lundi 7 décembre prochain pour les plaidoiries des avocats et les réquisitions du ministère public, la juridiction a entendu toutes les parties au procès.
A suivre !
TAOB