C’est un jeune âgé d’une vingtaine d’années qui a trouvé la mort suite aux heurts qui ont opposé jeunes et forces de l’ordre à Wanindara dans la commune de Ratoma le mardi 01 décembre 2020.
Dans la famille de la victime, c’est la consternation qui se poursuit et des indignations. Selon la mère de la victime Mamadou Lamarana Diallo que nous avons rencontré ce mercredi, 02 décembre peu avant l’enterrement, ce sont des agents de la sécurité qui ont abattu son enfant dans leur concession familiale. Madame Hadja Ramatoullaye Diallo qui a raconté le film de l’événement macabre dit n’avoir pardonné pour dit-elle, ce crime horrible commis sur son fils.
« Lorsqu’ils sont venus (agents des forces de l’ordre ndlr) nous trouvé dans la cour après avoir défoncé la porte principale, j’étais arrêtée à la véranda. Ils étaient six agents, l’un d’entre eux est entré en disant que des jeunes sont cachés dans ma maison. Je leur ai dit qu’il n’y a personne chez moi. Ils ont insisté en indiquant qu’ils vont fouiller pour avoir la certitude J’ai dit qu’ils peuvent alors vérifier. C’est ainsi qu’ils ont visité toutes les chambres. Vue qu’ils n’ont rien pu trouver, ils se sont mis à récupérer nos téléphones. Je me suis opposé pour dire qu’ils n’ont pas le droit de retirer nos appareils. C’est dans ces circonstances que mon fils Mamadou Lamarana Diallo, est rentré à la maison vers 15h. Dès qu’ils l’ont aperçu, ils ont automatiquement ouvert le feu sur lui (…) Ils sont armés de fusils en train de voler et commettre des abus sur des innocents. Sinon, mon fils n’a rien fait de mal, il se débrouillait dans le commerce. Mais je ne pardonnerai jamais à ses assassins ».
Des larmes aux yeux, la mère de la victime a ajouté ceci : « lorsqu’ils ont pris les téléphones, je les ai poursuivis en en disant vous ne pouvez tuer mon fils sous mes yeux et partir avec nos appareils. Ils m’ont arraché mon bébé alors qu’il n’a rien fait de mal dans notre propre concession. Je ne leur pardonnerais jamais ».
A rappeler que tout est parti du meurtre d’un policier en début de semaine au quartier Wanindara, en haute Banlieue de Conakry.
TAOB