Les plateformes de médias sociaux, les entreprises technologiques et les leaders religieux et de la société civile ont un rôle central à jouer dans la lutte contre les discours de haine, « un signe clair d’avertissement » de génocide, a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies.
Dans un message à l’occasion de la Journée internationale de commémoration des victimes de génocide et d’affirmation de leur dignité hier mercredi, le Secrétaire général, António Guterres, a également souligné la responsabilité essentielle des gouvernements.
« Les gouvernements doivent garantir un espace civique aux institutions et aux défenseurs des droits de l’homme pour leur permettre de faire leur travail essentiel, et ils doivent protéger les droits de ceux qui sont en danger », a-t-il déclaré.
M. Guterres a souligné que le génocide est toujours précédé de « signes d’alerte clairs et multiples » et que les victimes sont souvent les premières cibles des discours de haine, de la discrimination et de la violence.
Mais reconnaître rapidement ces signes d’alerte et agir en conséquence reste un défi.
« Les discours de haine sont un signe d’avertissement clair, et nous devons faire mieux en les rejetant sous toutes leurs formes », a fait valoir le Secrétaire général, soulignant que toute la société doit être impliquée.
« Il est crucial que nous joignions tous nos efforts pour défendre les principes d’égalité et de dignité humaine et pour réparer les fissures et la polarisation qui sont si répandues dans nos sociétés aujourd’hui », a-t-il ajouté,
Observée le 9 décembre de chaque année, la Journée internationale de la commémoration et de la dignité des victimes du crime de génocide et de la prévention de ce crime a été instituée par l’Assemblée générale des Nations Unies. Cette date commémore l’adoption de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, en 1948, par l’Assemblée générale.
Fondamental pour les Nations Unies
Dans son message, le Secrétaire général a souligné que l’impératif de prévenir les génocides est « fondamental pour les Nations Unies ».
La Convention, adoptée au lendemain de l’Holocauste et de la Seconde guerre mondiale, reste « aussi pertinente que jamais » alors que nous nous efforçons de prévenir le génocide et d’autres crimes d’atrocité, a-t-il déclaré.
« Des crimes qui, malheureusement, sont encore perpétrés en toute impunité et sans aucun égard pour le caractère sacré de la vie humaine », a-t-il ajouté.
M. Guterres a également appelé à une responsabilisation crédible et efficace afin de dissuader les crimes d’atrocité et de rendre justice aux victimes et de leur offrir des recours.
Il est tout aussi important de répondre à leurs besoins psychologiques et matériels.
« Les victimes ont droit à la vérité, à la justice, à la réparation et à un ensemble complet de garanties de non-répétition », a-t-il souligné.
Événement spécial
Ce mercredi, les Nations Unies devaient organiser un événement spécial pour marquer la Journée internationale, au cours duquel des juges et des experts devaient partager leurs expériences en matière de justice pour les victimes de génocide et de crimes connexes. En raison de la Covid-19, l’événement a lieu en ligne.
ONU Info