Le ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération du Sénégal, a lancé, le 4 décembre dernier, les travaux pour l’élaboration d’une nouvelle stratégie de développement du secteur privé.

Ce lancement, piloté par sa direction du développement du secteur privé (DDSP), a donné lieu à des réunions de cadrage virtuelles en présence de l’ensemble des partenaires au développement actifs au Sénégal, dont la Banque africaine de développement, partenaire stratégique du pays, des représentants des structures d’appui au secteur privé et des organisations faîtières professionnelles et patronales.

La stratégie de développement du secteur privé devra proposer une vision sur la place de ce secteur comme moteur de croissance économique au Sénégal. Elle détaillera les réformes, ainsi que les programmes et les mécanismes à mettre en place.

Elle devra aboutir à un projet de loi d’orientation de politique de développement du secteur privé, qui constitue une réforme phare du Plan d’action prioritaire 2 ajusté et accéléré(link is external) (PAP 2A) du Plan Sénégal Émergent (PSE) pour la relance de l’économie.

Selon le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, « le PAP 2A a pour objectif de rétablir la trajectoire initiale de croissance du PSE en s’appuyant sur l’objectif de la phase II et les nouveaux défis nés de la crise pour un véritable développement endogène porté par un secteur privé fort, avec l’implication de tous les acteurs. La stratégie nationale de développement du secteur privé servira de cadre de référence des interventions du secteur privé afin d’assurer son implication dans la mise en œuvre efficace et efficiente de projets du PAP 2A. »

Depuis le lancement du PSE en 2014, le Sénégal a connu un cycle de croissance parmi les plus dynamiques du continent. Entre 2015 et 2019, le taux de croissance annuel moyen du produit intérieur brut a atteint 6,4%, contre 3 à 4% sur la période 2008-2013.

Pour maintenir la performance de l’économie sénégalaise dans la durée, le gouvernement a placé le secteur privé au cœur de la phase II du PSE, démontrant ainsi toute sa confiance dans son savoir-faire et son engagement. Le Sénégal mise sur une accélération massive de l’investissement privé à travers un programme ambitieux de projets stratégiques, matures, banquables et développés grâce à un programme de préparation de projets.

La Banque africaine de développement soutient cette initiative à travers le Projet d’appui institutionnel à la mobilisation des ressources et l’attractivité des investissements (PAIMRAI). Ce projet est destiné à assister le Sénégal dans ses efforts de croissance économique forte, durable et créatrice d’emplois. Il s’agit d’œuvrer pour un renforcement des capacités dans la mobilisation des ressources en adéquation avec la promotion de la compétitivité selon les axes définis par le PSE.

Le PAIMRAI se focalise aussi sur la mise en œuvre effective des réformes dans les zones économiques spéciales, l’élaboration d’un nouveau code des investissements ainsi que la politique de compétitivité industrielle. L’objectif des autorités est de faire face au double défi fiscal consistant à améliorer les recettes en encourageant l’investissement.

Dans ce cadre, le projet comprend trois composantes complémentaires : le renforcement de la politique fiscale et de l’administration des régies financières pour la mobilisation des recettes, la compétitivité et la structuration de projets stratégiques du PSE et la gestion de projet.

Le projet a démarré en juillet 2019 et se déroule sur une période de quatre ans, avec un coût estimé, hors taxes et droits de douane, de 16,94 millions de dollars américains (9,49 milliards de francs CFA).

Source : la BAD