La conférence virtuelle de l’Association du Barreau Africain (AFBA) qu’organise l’Ordre des Avocats du Niger en collaboration avec EUCAP Sahel Niger, se tient depuis hier matin. C’est le Premier ministre Chef du Gouvernement, SE Brigi Rafini qui a présidé la cérémonie d’ouverture de ladite conférence en présence du gouverneur de l’Etat de Sokoto, M. Aminu Waziri Tambuwal, du ministre de la Justice Garde des Sceaux, M. Marou Amadou, et des invités. Il est question d’aborder au cours de la rencontre des sujets d’actualité à savoir la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée, etc.

La conférence qui va se dérouler du 9 au 12 novembre est placée sous le thème «réadapter l’agenda socio-économique et politique de l’Afrique post COVID-19 : rôle de l’avocat». Notons que les thèmes qui seront développés au cours de cette conférence sont entre autres les élections et la gouvernance, l’accès à la justice, la violence faite aux femmes et aux enfants, les défis de la migration illégale et la criminalité transnationale organisée.

Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, le Premier ministre, Chef du gouvernement, SE Brigi Rafini a salué le choix porté sur notre pays pour abriter cette conférence virtuelle de l’AFBA avant de se pencher sur les actions menées par le gouvernement du Niger afin de faire face à la propagation de la COVID-19 (lire, en page 3, l’intégralité du discours prononcé par le PM).

Pour sa part, le gouverneur de l’Etat de Sokoto, M. Aminu Waziri Tambuwal s’est félicité de la tenue de cette conférence dont le thème principal cadre avec la préoccupation de l’heure liée à la crise sanitaire de la COVID-19. Cette pandémie continue à impacter le tissu socio-économique, c’est pourquoi il est nécessaire de poursuivre les actions communes et les avocats ont un rôle important à jouer dans ce contexte tout particulier. Le gouverneur de Sokoto s’est réjoui d’être parmi les hôtes de cette conférence.

Quant au Chef de mission d’EUCAP Sahel au Niger, M. Frank Van Der Mueren, il a rappelé que la mission EUCAP Sahel Niger a soutenu et soutient toujours les professionnels de défense des droits et des libertés au Niger pour les aider à s’ouvrir aux autres professionnels africains, pour débattre ensemble des problèmes auxquels fait face notre planète en général et les pays africains en particulier. D’après lui, le soutien de l’EUCAP Sahel a permis aux avocats nigériens de participer à une conférence des avocats, à Nairobi au Kenya en 2018, à Monrovia au Libéria en 2019. En outre, M. Frank Van Der Mueren a précisé que la mission EUCAP Sahel Niger continue, dans le cadre de son mandat et ses objectifs, d’œuvrer pour la paix et la sécurité au Niger, tout en soutenant le renforcement de la chaîne pénale. M. Frank Van Der Mueren a souligné que la mission EUCAP Sahel qui est à son 5e mandat, évolue avec la situation sécuritaire qui prévaut au Niger et dans la sous-région. «Nous avons réadapté nos objectifs ; et pour les deux prochaines années nous allons nous concentrer sur les aspects de conseils stratégiques auprès de nos partenaires. Nous allons également poursuivre des programmes de suivi et accompagnement, tout en renforçant des formations ciblées et en fournissant des équipements dont nos partenaires ont besoin pour plus d’efficacité dans la lutte contre le terrorisme, la criminalité organisée et la traite des personnes», a-t-il déclaré.

Auparavant, le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Niger, Me Boubacar Oumarou a rappelé que le Barreau du Niger de concert avec le Ministre de la Justice, a soumis sa candidature contre la Namibie, le Cap vert et l’Ouganda, pour abriter la conférence annuelle 2020 de l’Association des barreaux Africains. Il a précisé qu’après la Côte d’Ivoire en 1997, c’est la 1ère fois qu’un pays francophone accueille cette rencontre continentale. En effet, a-t-il confié, l’AFBA a choisi le Niger pour abriter cette conférence du fait que le Barreau nigérien est l’un des plus jeunes barreaux d’Afrique dont le dynamisme et l’investissement permanents pour le renforcement de l’Etat de droit au Niger sont des valeurs reconnues par ses paires. Il a par ailleurs notifié que la situation du Niger, à l’image de celle des autres Etats de la sous-région en proie à des défis sécuritaires, appelle à une réflexion approfondie des professionnels du droit en vue d’apporter leur éclairage et leur contribution dans les solutions permettant de renforcer l’Etat de droit et le respect des droits humains comme réponses au terrorisme et la criminalité organisée transfrontalière.

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