Poursuivis pour Diffamation au préjudice de la ministre Zénab Dramé, dans une affaire de détournement présumé de 200 milliards de francs guinéens au département de l’enseignement technique et de la formation professionnelle , les journalistes Moussa Moise Sylla et Ibrahima Traoré, se sont présentés au tribunal de Kaloum où le dossier est pendant, alors que Youssouf Bhoundou Sylla a été représenté.
A l’ouverture du procès ce mercredi 16, décembre il a été constaté l’absence de la partie civile. Ce qui rend complexe la procédure, d’après le procureur de la république Alpha Alseny Camara , qui a soulevé des exceptions. En s’adressant au tribunal, ce représentant du ministère public, pense qu’il ne faut absolument pas faire une fuite en avant : « Madame la présidente, nous avons constaté l’absence de la partie civile qui a initié la procédure. Si madame Zenab Dramé est absente et elle n’est pas aussi représentée par son avocat, il serait impossible de statuer sur cette affaire. En matière de justice, il n’y a pas de fuite en avant ».
« Si la partie civile qui a initié la procédure ne compare pas devant le tribunal pour entendre les déclarations, il n’y a pas de possibilité pour madame la ministre Zenab Dramé d’ester en justice contre les journalistes », a indiqué le procureur Seny Camara.
De son côté, la défense a souhaité que cette affaire soit déclarée nulle et de nul effet. Par la voix Me Salif Béavogui, elle pense que la poursuite ne devrait être enclenchée contre ses clients : «dans ses observations, le procureur a estimé que cette procédure ne doit pas exister dès lors que son parquet a ouvert une information judiciaire auprès du doyen des juges d’instruction pour enquêter sur un présumé détournement autour des 200 milliards francs guinéens reproché à X ».
Finalement, la juridiction a renvoyé le dossier au 22 décembre. Ce, pour statuer sur la recevabilité de l’action de la partie civile.
Thierno Amdou Oury BALDE