CONAKRY- Les députés de l’Assemblée Nationale ont adopté lors de la plénière de ce samedi 19 décembre 2020, la loi de programmation militaire 2021-2026.
Le projet de loi soumis au vote a été approuvé à l’unanimité des76 députés présents.
Selon la Commission Défense et Sécurité du parlement guinéen, le texte adopté vise à fixer sur un horizon de 6 ans, les priorités stratégiques et les choix majeurs en matière d’équipements, d’effectifs, d’entrainement des forces Armées et de la condition militaire.
Ce n’est pas tout. Il vise également à garantir les budgets additionnels et / ou exceptionnels annuels qui sont indispensables à la construction d’un outil de défense rénové en donnant à toutes les composantes des forces Armées les contrats opérationnels, les outils et les moyens financiers nécessaires à l’accomplissement de leur mission. Son ambition est de modeler entre 2021 et 2026 des forces de défense capable de remplir dignement et professionnellement une triple mission à savoir : protéger le territoire national et les populations civiles ; participer au développement socio-économique du pays; Contribuer au maintien de la paix dans le monde.
Pour atteindre ces objectifs, la loi prévoit un budget global d’un montant de quatre mille huit cent trente-six milliards deux cents soixante-treize millions six cent vingt-neuf mille (4. 836. 273. 629.000) francs guinéens, en baisse de deux cent soixante-onze milliards sept cent trente-un millions cent cinquante-six mille (271.731.156.000) francs guinéens par rapport au montant global du projet de loi de 2015-2020.
Deux innovations substantielles ont été introduites dans ce projet de loi qui vient d’être adoptée, selon le rapport de la Commission Défense et Sécurité.
« A ce titre, il a été procédé à l’insertion d’un nouvel alinéa à l’article 8 du projet de loi. Ce nouvel alinéa, porte notamment sur l’habilitation du Ministre de la défense à rechercher, en dehors des procédures classiques, des financements additionnels nécessaires à la mise en œuvre du budget annuel de la loi de programmation militaire.
A l’article 9, un autre élément a été introduit pour une extension des sources exceptionnelles de financement de la loi de programmation militaire. Le projet ainsi soumis à l’examen de l’Assemblée nationale pour adoption est structuré comme suit :
- a) une partie ‘‘Normative’’ qui rappelle la politique de Défense de la Guinée et définit le nouveau contexte stratégique, les risques et menaces auxquelles la nation est confrontée, les missions données aux forces Armées guinéennes, les contrats opérationnels par modèle d’armée 2026
- b) Une partie ‘‘Programmatique’’ qui définit les ressources budgétaires nécessaires pour financer les douze (12) programmes ci-dessous inscrits au projet de LPM :
1) Planification et conduite des opérations
2) Mobilité terrestre
3) Maitrise et contrôle du milieu terrestre
4) Maitrise et contrôle des approches maritimes
5) Maitrise et contrôle de l’espace aérien national
6) Maitrise et contrôle de la sécurité intérieure
7) Maitrise et contrôle de la formation et de l’entrainement des forces
8) Maitrise du soutien sanitaire des forces
9) Maitrise de la capacité d’appui au Développement socio-économique de la Nation
10) Construction, rénovation et équipement des infrastructures
11) Modernisation de la gestion des ressources humaines
12) Amélioration de la condition militaire », a déclaré le rapporteur de la commission.
En outre, le projet de Loi de Programmation Militaire 2021-2026, contrairement à celle de 2015-2020, comprend quatorze (14) articles subdivisés en quatre (04) chapitres.
Dans son rapport de conclusion, la Commission Défense et Sécurité soutient aussi que Le Projet de Loi de la Programmation Militaire, une fois adopté, se propose de :
-Légaliser les choix de la politique de défense ;
-Exprimer les besoins des forces Armées ;
-Garantir les budgets nécessaires sur 6 ans (2021-2026).
« L’exécution correcte de ce programme permettra de consolider les acquis et favoriser l’émergence d’une Armée moderne, dynamique, recentrée sur ses missions», a indiqué le rapport de la Commission Défense et Sécurité de l’Assemblée Nationale.
TAOB