Le dossier des 171 anciens travailleurs d’Enelgui mis en disponibilité spéciale en mai 1990, souffre toujours d’application et reste classer dans les tiroirs de certains responsables véreux de l’Etat.
Que s’est-il passé dans cette affaire ?
Aux dires des représentants de ces 171 agents et les documents reçus, c’est suite à une demande de la banque mondiale à la Guinée de faire une réduction de l’effectif des travailleurs (fonctionnaires de l’Etat), que l’Etat guinéen a procédé à un teste pour les fonctionnaires des hiérarchies A, B, C, E, D.
Ces 171 agents qui étaient des ouvriers n’ont été soumis à aucun test et le directeur général de la société ENELGUI, à l’époque Ibrahima Thiam Kouressy, a fait une note de service mettant ces 171 agents en disponibilité spéciale le 19 mai 1990.
De cette date à nos jours, ces travailleurs déclarent avoir mené beaucoup de démarches auprès de la société EDG qui était hier ENELGUI, le ministère de l’énergie et plusieurs autorités pour pouvoir rentrer en possession de leur salaire, règlement ou prime. Mais jusqu’à présent, rien ne découle de ces différentes démarches. Plusieurs courriers en font foi.
Dans un autre courrier déposé à l’inspecteur général du travail, Dr Alia Camara, la société EDG par son conseiller juridique un certain M Sidibé déclare qu’un grande partie de ces travailleurs ont reçu leur argent. Cette information a été démentie par ces derniers.
Toujours pour la manifestation de la vérité, ces 171 travailleurs dont 14 femmes, ont adressé une lettre , le 12 février 2014, au Ministre secrétaire général à la présidence Kiridi Bangoura, pour une suite favorable de leur droit : « excellence Monsieur le Ministre, prenez tout votre temps à la recherche de la vérité à travers le décret présidentiel N° 249/PRG/SGG/86 du 7 novembre 1986, et le contenu de l’arrêté N° 1434/M.R.F.P/D.N.F.P/90 , vous comprendrez plus clairement que nous sommes victimes d’un montage et de fausses accusations. Nous n’avons jamais été soumis à aucun test dévaluation sélection qu’il soit pratique ou théorique, ni de près, ni de loin. Mais voilà aujourd’hui privés de tous nos droits les plus légitimes. Nous n’avons rien à vous apprendre puisque les principaux juges sont sous vos yeux : il s’agit du décret présidentiel à son article 2, et de l’arrêté Ministériel à son article 1er », explique le courrier des anciens travailleurs.
Dans cette même lettre adressé au Ministre D’État, ils n’ont pas manqué d’ajouter: « nous avons maintenant besoin de votre intervention à côté du Ministère de la fonction publique, afin que nous soyons en possession de 24 ans de salaires et de primes de chômage. De 1990 à 2014, le parcours est très long et le bilan est très catastrophique, car, au moment où nous étions en exercice de nos fonctions d’ouvriers, nous avons des accidentés de travail des pieds coupés, des bras coupés, des corps brûlés et dont certains ont succombé n’ayant aucun secours en leur faveur ».
En réponse, le Ministre d’État secrétaire général à la présidence République de Guinée, Naby Yoissouf Kiridi Bangoura, a écrit au Ministère de l’enseignement technique, de la formation professionnelle, de l’emploi et du travail le 08 avril 2014: « je vous fais parvenir, pour études et toutes fins utiles, la sollicitation d’intervention de 171 anciens travailleurs de l’ex-Entreprise nationale d’électricité de Guinée (ENELGUI) ».
Quant au Ministère de l’emploi, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, il a fait l’analyse sommaire de la situation des 171 travailleurs de l’Enelgui, à travers le numéro de référence : 0100/PRG/ ME/SGPRG/ du 08/4/14, avant de transmettre, le dossier à l’inspecteur général du travail Dr Alia Camara, qui à son tour a adressé une correspondance à Monsieur, le tribunal du travail.
« J’ai l’honneur de vous transmettre pour ” compétence et attribution” après tentative de conciliation à l’amiable prévue par les dispositions de l’article 389 du code du travail le dossier de l’affaire : les ex-employés d’Enelgui ay nombre de 171 contre la direction générale ENELGUI », a fait savoir Dr Alia Camara.
Parlant de l’objet du litige, Dr Alia Camara déclare : « Mise en disponibilité spéciale de 171 agents de l’ex- ENELGUI et paiement des droits.
En effet, après la tentative de conciliation à l’amiable entamée au niveau de l’inspection générale du travail entre les parties, le représentant de la société EDG répondant pour le compte de l’ex-ENELGUI n’a pas signé le procès verbal de non conciliation au motif qu’il n’est pas représentant d’ENELGUI dissoute mais de EDG. Cependant, les invitations adressées au Directeur Général d’EDG, ont été régulièrement répondues. En conséquence, je fais parvenir ledit procès verbal de non conciliation pour attribution ».
Aux dires des anciens travailleurs d’ENELGUI, « le Ministère de l’énergie, la primature et autres départements sont au courant du dossier Enelgui couché dans les tiroirs sans succès. Et, cette sortie médiatique fait suite après plusieurs démarches ».
Il faut noter que ces travailleurs de l’ex-ENELGUI demandent à l’Etat guinéen la somme quatre vingt quinze milliards sept cent neuf millions sept vingt francs guinéens l’équivalent des salaires et primes des années de services (95.709.720 GNF
Dossier à suivre !
Daouda Yansané