L’Administration guinéenne a procédé mi-décembre à l’adoption de plusieurs normes visant à booster et  développer la filière cacao.

Les normes, au nombre de six, ont été adoptées à la faveur d’un atelier organisé par le ministère du Commerce à travers l’Agence Guinéenne de Promotion des Exportation (AGUIPEX).

Selon le département du Commerce, la politique s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet, “Développement de la filière cacao en Sierra Leone, au Libéria et en Guinée” du quatrième Programme du Fonds d’Affectation Spécial des Pays-Bas (NTF IV). Un fonds financé par le Gouvernement Néerlandais à travers le Centre pour la Promotion des Importations des pays en développement (CBI) et mis en exécution par le Centre du Commerce International (ITC) en collaboration avec l’Agence Guinéenne de Promotion des Exportations (AGUIPEX).

La visée principale était de définir les spécifications et exigences des fèves de cacao durable et traçable et de formuler des procédures d’échantillonnage des fèves de cacao. Il s’agissait aussi d’adopter des “exigences sur le Système de Management durable et traçable, définir les exigences de performances relatives aux aspects économiques, sociaux et environnementaux, définir les exigences de traçabilité et définir les exigences pour les Systèmes de Certification”, explique un communiqué du ministère du Commerce.

Les discussions qui se sont déroulées à Conakry ont permis d’adopter six normes. S’agissant des normes sur les Fèves de cacao, le pays va procéder désormais aux Spécifications et exigences de qualité, ainsi que l’Échantillonnage. Sur les normes sur le Cacao durable et traçable, la Guinée a adopté désormais les Exigences relatives aux systèmes de management de la durabilité du cacao, les Exigence de la performance (relatives aux aspects économiques, sociaux et environnementaux),  les Exigences de traçabilité et celles Exigences pour les systèmes de certification.

La Guinée n’est pas un grand producteur de cacao comme ses voisins de la sous-région la Côte d’Ivoire et le Ghana, respectivement premier et deuxième producteurs mondiaux de l’ingrédient utilisé pour fabriquer le chocolat.

Mais l’Etat multiplie les initiatives depuis une décennie pour accroître la production.

C’est ainsi qu’il a procédé à l’introduction de nouvelles variétés et à la création de  nombreuses pépinières auprès des planteurs en Guinée forestière.

Le pays a exporté 617 tonnes de cacao sur les huit premiers mois de cette année contre 2 181 tonnes sur la même période en 2019.

Daouda Yansané