Comme nous l’avions annoncé dans nos précédents articles, la décision dans le procès Oumar Sylla alias Foniké Menguè devrait tomber ce jeudi 14 janvier 2021. Mais toute attente, la président du tribunal de Mafanco a renvoyé au 28 janvier prochain.
Etonnés de ce renvoi, les avocats de la défense ont exprimé leur mécontentement face à cette décision du juge Madame Djeinabou Donghol Diallo.
Selon Me Salifou Béavogui, ce renvoie est fait de façon a retenir son client en prison sans aucun fondement. « J’ai une réaction de déception et d’angoisse. Parce que pour un dossier aussi simple, vide, banal et facile à traiter comme celui la, il aurait dû même prise en situation direct. Parce que notre client a été attrapé sur une moto pendant qu’il était dans la circulation comme tous les autres guinéens.
Aujourd’hui on pouvait attendre à tout sauf à un prorogé de délibérer. La décision devrait être rendue aujourd’hui. ça ne pouvait être que sa remise en liberté parce que les faits ne sont pas établis.
Donc, nous entrevoyons quoi derrière tout ça. Finalement le doute s’installe. Nous essayons de voir est-ce que les mains sont libres ? Est-ce que le tribunal sera libre dans cette affaire ? Nous, nous posons ces questions. Il faut attendre qui pour son verdict ».
D’après l’avocat, le tribunal pouvait remettre le prévenu à ses conseils en attendant le 28 janvier au lieu de lui ramener en prison.
« Malheureusement, notre client retourne en prison pour deux semaines. L’affaire est renvoyée au 28 janvier et dans la plus grande simplicité et banalité. C’est révoltant, mais c’est aussi inquiétant pour nous.
Mais de toute façon, nous sommes les demandeurs de justice. Nous assumons que notre client est victime d’injustice. Il va prendre son mal en patience et nous attendrons avec beaucoup d’espoir. Mais il n’y avait pas de raison pour que ce dossier soit reporté .je n’en vois pas en tout cas si ce n’est que dans le souci de continuer à maintenir notre client Foniké en prison.
Mon souhait est que dans cette affaire la justice ait vraiment les mains libres. Parce que tout peut bien se passer tant qu’il n’y a pas une certaine instrumentalisation. Je crois cela ne pouvait pas arriver dans cette affaire qui peut être libéré à la limite. On aurait même pu lui remettre en liberté aujourd’hui en attendant le 28 janvier. C’est une possibilité, on aurait même rabattre le délibéré, le remettre à ses avocats en liberté et nous demandons de revenir le 28 janvier tout ça c’est possible. Il continu à l’enfermer pendant deux semaines encore. Pour nous c’est triste pour notre justice », a-t-il conclu.
Daouda Yansané