La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a demandé ce lundi, 18 janvier 2021, à la Russie de libérer immédiatement le dirigeant de l’opposition Alexeï Navalny, se disant « profondément troublé » par son arrestation.

« Nous sommes profondément troublés par l’arrestation d’Alexeï Navalny, et nous appelons à sa libération immédiate et au respect de ses droits à une procédure régulière conformément à l’Etat de droit », a indiqué dans un tweet le Bureau des droits de l’homme de l’ONU. « Nous réitérons notre appel en faveur d’une enquête approfondie et impartiale sur son empoisonnement », ont ajouté les services de la Haut-Commissaire Michelle Bachelet.

Soigné en Allemagne, l’opposant russe est rentré dimanche à Moscou après cinq mois de convalescence. Selon les rapports des médias, M. Navalny a été interpellé dès son arrivée. La presse indique qu’il est recherché depuis fin décembre par le service en charge des prisons en Russie (FSIN), qui lui reproche d’avoir violé des mesures de contrôle judiciaire, en allant se faire soigner à l’étranger. Et il s’agirait d’une peine avec sursis dont il a écopé en 2014.

« Une épine politique »

Le 8 septembre dernier, la cheffe des droits de l’homme de l’ONU avait appelé à une enquête indépendante à la suite de l’empoisonnement de cette figure de l’opposition russe alors qu’il était hospitalisé à l’époque en Allemagne.

La Haut-Commissaire Michelle Bachelet avait estimé que « nier la nécessité d’une enquête approfondie, indépendante, impartiale et transparente sur cette tentative d’assassinat ne constitue pas des réponses adéquates ». Selon la Haut-Commissaire, il incombe aux autorités russes d’enquêter de manière approfondie sur les responsables de ce « crime très grave, qui a été commis sur le sol russe ».

Dans ce même communiqué, les services de Mme Bachelet ont rappelé que bien avant le signalement de cet empoisonnement, « Alexeï Navalny avait été harcelé, arrêté et agressé à plusieurs reprises, soit par les autorités, soit par des agresseurs inconnus. « Navalny était clairement quelqu’un qui avait besoin de la protection de l’État », avait affirmé Mme Bachelet, « même s’il était une épine politique dans le pied du gouvernement » russe.

ONU Info