Par défaut de siège, le tribunal pour enfants a ténu son audience en instruction le lundi, 16 janvier 2021, dans l’affaire poursuite d’opposants, dans les locaux du tribunal militaire de Conakry.
Ils sont 15 détenus politiques, dont l’ancien député de Labé, Mamadou Cellou Baldé, responsable des fédérations de l’UFDG de l’intérieur du pays, à avoir été entendus le pool de juges d’instruction en présence de leurs avocats dont Me Salifou Béavogui.
A sa sortie de l’audience secrète qui a duré 5 heures (de 11 heures à 15 heures), l’avocat a manifesté son espoir sur une éventuelle suite favorable : « Etant soumis au secret de l’instruction, je ne pourrai rien vous dire par rapport à ce qu’il s’est passé. Mais, je pourrai simplement vous dire que tout s’est bien passé, dans les règles de l’art. Tous nos clients, les 15 qui ont comparu, dont l’honorable Cellou Baldé, ont été bien traités, ils ont été entendus devant nous. L’honorable Cellou Baldé a été suffisamment interrogé et tout s’est bien passé dans les règles de l’art. J’en profite d’ailleurs pour remercier les magistrats qui travaillent inlassablement dans ce dossier. Et nous, en tant qu’avocats, nous prendrons toutes les dispositions pour veiller sur les droits, mais alors sur tous les droits de nos clients dans cette affaire », a déclaré l’avocat.
Inculpés par le tribunal de Dixinn pour des faits de « fabrication, acquisition, stockage, détention, usage d’armes légères, de guerre, détention de munitions, menaces, association de malfaiteurs », avant d’être placés sous mandat de dépôt, Ibrahima Chérif Bah (vice-président de l’UFDG), Ousmane Gaoual Diallo (coordinateur de la cellule de communication de l’UFDG), Abdoulaye Bah (membre du bureau exécutif de l’UFDG), Etienne Soropogui (président du mouvement Nos Valeurs Communes) et les nombreux militants visés dans le dossier passeront individuellement devant les juges d’instruction du tribunal pour enfants qui, seuls décideront de poursuivre ou non les accusés.
TAOB