L’affaire détournement présumé de plus de 25 milliards francs guinéens à l’office guinéen des chargeurs (OGC), n’a pas encore tiré son épilogue.
Poursuivi pour détournement de deniers publics portant de fonds au préjudice de l’OGC, le comptable de cette institution a comparu au tribunal correctionnel de Kaloum. Ce pour justifier sa gestion financière (recettes et dépenses) au cours de la période 2015-2016.
A la barre, Mamadou Saliou Barry a plaidé non coupable des faits à lui reprocher et présenté des pièces justificatives pour clamer son innocence. A en croire le prévenu, c’est une société béninoise qui est chargée à la place de l’office guinéen des chargeurs de recouvrer les recettes : « je suis comptable de l’OGC, j’y ai travaillé pendant 4 ans. L’office guinéen des chargeurs est un service nouveau, créé pour la gestion des chargeurs, des transports maritimes et terrestres. Quand je suis arrivé à ce service, il n’y avait rien, même le texte régissant son fonctionnement n’était pas encore signé. En tant que comptable du service, je travaillais en relation avec l’ordonnateur ».
« A vrai dire, le travail pour lequel l’OGC est créé se fait par une société béninoise qui a signé un contrat à cet effet. C’est cette société qui est chargée à la place de l’office guinéen des chargeurs de recouvrer les recettes. Et, quand elle recouvre les recettes, elle les divise en quatre (4) parties que sont : 40% pour ladite société, 40% pour l’État à travers le trésor public, 10% pour la Marine Marchande et 10% pour l’Office Guinéen des Chargeurs. Maintenant, le montant dont on parle ici dans cette affaire constitue les 20% qui reviennent à la Marine Marchande et à l’office guinéen des Chargeurs, alors qu’au paravent la société versait à chaque partie sa part… », s’est il défendu.
Ajoutant : « Si on parle d’un détournement de plus 25 milliards de francs guinéens, voici donc les pièces justificatives (brochures signées et cachetées) de l’utilisation financière des fonds (recettes et dépenses). Ce sont ces seules pièces qu’on avait à l’époque pour justifier l’utilisation financière concernant les recettes et dépenses du service. Tout est justifié dedans. Ces documents sont les documents de la gestion courant 2015 et 2016. Et, monsieur le président, je voudrais également vous dire que nous ne recevions aucune subvention de l’Etat. Toutes nos dépenses reposaient sur les 10% de recettes qu’on recevait », a laissé entendre Mamadou Saliou Barry.
De son côté, l’agence judiciaire de l’Etat, représentant la partie civile dans cette affaire, a laissé entendre que les documents présentés la barre sont contradictoires.
Finalement, le tribunal a renvoyé l’audience au 28 janvier prochain pour les plaidoiries et réquisitions dans cette affaire.
TAOB